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  • Plat du jour

     

    « On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. »

     

    Avec ce proverbe on voit clairement que le bon sens et les bons sentiments ça fait deux. Bienvenue dans la sale arrière-cuisine de la realpolitik, du machiavélisme sans nuances.

     

    Mais quittons la métaphore pour la réalité. Car, disons-le sans tortiller, s'il est une fin qui justifie les moyens, c'est bien la faim. C'est même une des moins regardantes.

    Songeons aux hyènes et autres charognards.

     

    Après vous me direz pourquoi une omelette ? Pourquoi pas plutôt une tartine de confiture ou des pâtes à la florentine en l'honneur de Machiavel ?

    Une tarte tatin ? Des bretzels ? Des lentilles contre son droit d'aînesse ?

    La logique nous souffle que ce proverbe a tout simplement été pondu par un éleveur de volaille. Et cela devrait suffire à nous clouer le bec.

    Mais je parie qu'il s'en trouvera pour ergoter : où est la poule où est l'œuf, et patati et patata.

    Aussi bien y en a qui vont mettre sur la table le débat sur le végétarisme. Non sans l'assaisonner de questions aussi pimentées que : est-il légitime de manger des œufs cochés ?

    Je ferais mieux de rester dans ma coquille, en savourant peinarde ma poire et mon fromage. Car je l'avoue, je n'ai à vous servir sur la question que du réchauffé bien fadasse.

    Genre que l'omelette (et tout ce qu'elle peut métaphoriser) c'est juste le cycle mort/vie.

    Même que la destruction créatrice y a rien de meilleur pour la croissance (oui, ça c'est pour me faire des copains au MEDEF car on sait jamais, en cas de vaches maigres ...)

    Genre aussi que bon c'est vrai avec l'élevage en batterie ou les abattoirs immondes nous ne faisons pas honneur à notre humanité.

    Que si nous donnions sur le sujet de l'alimentation la parole aux veaux vaches cochons couvées, parions que nos points de vue seraient sensiblement divergents.

     

    Bref, pour mettre mon grain de sel en guise de point final au débat sachez que moi les œufs en fait je les préfère à la coque.

    Mais sans sel. Avec beaucoup de poivre.

    Et des mouillettes. Sans beurre. Juste du pain bon comme du bon pain.

    Oui mais vous me direz : on ne fait pas de pain sans écraser de blé.

     

    Décidément on n'est pas sorti de l'auberge.