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  • Et réciproquement

    « Il est ridicule de ne pas vouloir éviter sa propre méchanceté – alors que c'est possible, tout en voulant éviter celle des autres – alors que c'est impossible. »

    (Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même VII, 71)

     

    On se demande toujours avec les stoïciens : provocation, naïveté, méthode Coué ? Je t'explique, Marco.

    Premièrement chacun ne cherche vraiment à éviter que ce qui le gêne, lui. Or rares sont ceux qui ressentent leur propre méchanceté comme une gêne pour eux.

    Elle les amochise moralement ? So what ? Du moment qu'ils trouvent dans leurs actes ce qui leur fait envie : plaisir, pouvoir, argent, ils cherchent pas plus loin. 

    Deuxièmement plus on pense que la méchanceté des autres est inévitable, plus on s'autorise d'user de méchanceté envers eux. Légitime défense en quelque sorte.

     

    Conclusion, si tu me suggères, Marco, de réduire ma méchanceté par pure rationalité, OK je veux bien. Mais alors faut pousser le raisonnement jusqu'au bout.

    Et admettre qu'il peut arriver à l'autre, tout comme à moi, de chercher à éviter sa propre méchanceté, dans une vague lueur de rationalité.

    Mais si on ne l'admet pas, se donner du mal pour être quelqu'un de bien en sachant qu'en retour on ne peut que s'en prendre plein la gueule ? Tu y crois vraiment, Marco ?

     

    Alors mettons que je reformule ta pensée

    «on peut toujours essayer d'éviter sa propre méchanceté, vu qu'il n'est pas totalement improbable que les autres nous évitent la leur».

    Tu valides ?