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  • Mon bonheur

    Il faut que je le confesse, ce que j'écris ces jours-ci n'est pas ce que je voudrais écrire. Je voudrais écrire des choses douces, légères, joyeuses et même si possible drôles.

    Parce que de tout cela, douceur, légèreté, joie et rire (même fou pourquoi pas), j'ai besoin.

    Et je gage que pour le lecteur, la lectrice, il en va de même.

    Mais voilà, je n'y arrive pas. De fait les temps ne sont ni à la douceur ni à la légèreté. Ou disons sans généraliser que moi, je me sens plus atteinte par la dureté du monde que par sa douceur.

    Alors, me suis-je dit, faute de légèreté, au moins me réfugier dans la force consolante de l'intelligence et de la lucidité. Ce que j'ai fait pendant quelques semaines avec Montaigne, je vais le continuer avec Nietzsche, me plonger dans Le Gai Savoir.

    Et je m'arrête, tout de suite, au début, à ces quatre petits vers qui viennent me donner le mode d'emploi de ma lassitude et de mon effroi devant les tempêtes du monde.

     

    « Depuis que je me suis fatigué de chercher,

    J'ai appris à trouver.

    Depuis qu'un vent m'a tenu tête,

    Je fais voile avec tous les vents. »

     

    (Friedrich Nietzsche. Le Gai Savoir. Prélude en rimes allemandes : n°2 Mon bonheur)