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Désir

 

Urgence peut être mais vu le rythme qu'on a pris, on n'est pas rendu à Z. Il nous faudrait un Spinoza Tour en 8 jours genre visite de l'Europe pour classe moyenne chinoise.

Ou alors un Spinoza speed-dating. Un speedoza quoi. (Le calembour destroy, comment y renoncer, car tel est le conatus de ma façon).

Mais soit, je vous ai compris, ô mes lecteurs, je vais accélérer le mouvement pour ne pas vous lasser. Et accessoirement pour ne pas me lasser moi-même, car inlassable je ne suis hélas.

Bref donc : le désir. Imaginons que je sois paresseuse et que je copiecolle en gros ce que j'écrivis dans ce même blog sur ce même sujet, le 16 juillet 2013.

« "Par Affects j'entends les affections du corps qui augmentent ou diminuent, aident ou répriment, la puissance d'agir de ce corps, et en même temps les idées (= représentations mentales) de ces affections." (P3 déf 3)

L'affect est donc une force d'impact aussi bien dans le plan réel des corps, que dans celui, abstrait et imaginaire, de leurs représentations en idées.

Comme toute force, il se caractérise en deux paramètres : intensité et direction.Toute la machine des affects dans l'Éthique fonctionne par combinaison de ces deux paramètres.

L'intensité de la force permet de distinguer affects actifs et affects passifs. Les affects passifs diminuent la puissance, les actifs l'augmentent.

La direction de la force permet de distinguer ce qui va dans le sens du conatus, ce qui l'aide, de ce qui va à son encontre, le freine, le réprime.

Le moteur de la machine est le désir (cupiditas), moteur démarrant sous un impact quelconque.

"Le désir est l'essence-même de l'homme en tant qu'on la conçoit déterminée, par suite d'une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose. (P3 déf1)

J'y embrasse ensemble tous les efforts (conatus) de la nature humaine que nous désignons sous les noms d'appétit, volonté, désir ou impulsion (appetitus voluntatis cupiditatis vel impetus) lesquels varient en fonction des variations de l'état d'un même homme, et il n'est pas rare de les voir tellement opposés entre eux que l'homme, tiraillé en des sens divers, ne sache où se tourner." (Explication déf 1).

(CQNPD en effet).

Il y a deux autres affects de base, qui déplacent le curseur dans des sens opposés sur l'échelle mesurant la puissance.

"La joie est le passage de l'homme d'une moindre perfection à une plus grande (déf 2) La tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande perfection à une moindre."(déf 3)

Ni joie ni tristesse ne sont des valeurs absolues, mais bien des différentiels de perfection (= d'adhésion à tout le réel, déjà actualisé ou encore potentiel).

C'est donc le passage, le mouvement du curseur qu'il faut repérer. D'où les procédures qui balisent le parcours éthique

1/ repérer quand le moteur Désir se met en marche

2/ observer dans quelle direction il déplace le curseur Joie/Tristesse

3/ ramener ce curseur à un niveau compatible et si possible favorable pour son conatus. » (écrivais-je donc en ce temps-là).

Conclusion : Voilà toute l'affaire. Reste plus qu'à le faire. C'est pas facile ? Qui a dit le contraire ?

Remarques :

a)On cite souvent "le désir est l'essence-même de l'homme" en oubliant "en temps qu'on la conçoit déterminée". (cf Conatus)

b)Il met dans le même sac désir et volonté. Et ça, "c'est vraiment lui".

 

 

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