« À bon chat bon rat »
Voilà un proverbe qui clairement ne veut rien dire. Ou alors s'il le veut, il le cache bien.
Mon dico prétend qu'il « se dit quand celui qui attaque trouve un adversaire capable de résister ». Je veux bien.
Mais remarquons cependant :
1) le proverbe n'est valable que pour les chats. Un rat par exemple aurait dit « à bon rat bon chat ».
2) je ne vois pas ce qu'une attaque implique de « bon »
3) pour une résistance OK
4) je crains que tout ceci ne nous amène aux débats piégés sur guerre juste, riposte proportionnée etc. etc. Brisons donc là.
À bon chat bon rat. À bon rat bon fromage. À bon fromage bon corbeau. À bon corbeau bon renard. À bon renard bonne poule. À bonne poule bon ver.
À bon vers bon poète. À bon poète Baudelaire. À Baudelaire bon chat ...
Euh … On tourne en rond.
Essayons autrement.
À bon chat bon rat = à bon loup bon agneau = à bon capitaliste bon prolétaire.
Ah mais non ça ne marche pas, car le capitaliste est le rat, pas le chat. Décidément, CQFD : ce proverbe dit n'importe quoi.
Autre problème : le chat n'est pas un signe du zodiaque chinois, alors que le rat, si.
Personnellement, je suis Cheval. Moi qui déteste les westerns !
C'est dire le crédit qu'on peut accorder à ces histoires d'astrologie.
Vous me direz côté ciné on peut plutôt penser à Scarlett O'Hara ou encore à Amélie Poulain.
Montaigne aussi était Cheval. Ça ne pouvait pas mieux tomber. Être à cheval était son « assiette » préférée, dit-il.
(Sans compter que ça nous fait un point commun lui et moi – toutes choses égales par ailleurs).
Et Spinoza ? Un mordu d'éthique comme lui : on peut penser qu'il était Chien.
(Sans collier, donc).
Pour Schopenhauer, aucun doute : Porc-Épic.
... Hegel ? ...
Bourrin, non ?