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Au pied du mur

Il poeta sei tu che leggi

(= C'est toi le poète, toi qui lis)

 

Cette phrase a été taguée sur un mur de Milan en 2012. Je l'ai trouvée dans un livre que Papa Noël a déposé dans mes petits souliers, profitant que je n'y étais pas.

Ça s'appelle Tiens ils ont repeint ! (La Découverte).

Yves Pagès y donne à lire des aphorismes urbains, autrement dit tags et graffs, produits sur la période de 1968 à nos jours. Il les a recueillis sur des murs de France, de Navarre ou d'ailleurs.

Ce recueil fait bien percevoir les évolutions du climat social et politique en 40 ans. Et ne peut manquer de susciter à ce titre moult réflexions sociologiques, historiques, politiques. Lecteur, tu pourras t'y adonner à ta guise.

Pour ma part c'est avec aussi peu de commentaires que possible que je voudrais te livrer les phrases que j'ai glanées au fil de ma lecture.

(Quoique. Telle que je me connais l'aussi-peu-que-possible risque d'aller plus souvent qu'à son tour vers le déjà-beaucoup-trop ...) (… Bref).

Je ne sais si la phrase ci-dessus est du tagueur (de la tagueureuse) ou s'il s'agit d'une citation. En tous cas elle est belle et vraie.

Le lecteur qui sait lire est toujours poète, c'est à dire créateur. La créativité de son acte de lecture prolonge la créativité de l'auteur.

Mais plus encore que les livres, nous savons tous que c'est d'abord la vie qu'il importe de lire.

En ce début d'année nous ignorons quels mots nous aurons à y lire, mais de ces mots, autant que possible nous nous ferons les poètes.

 

 

 

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