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  • Quelques inclassables

    La philosophie hindoue poursuit la délivrance ; la grecque, à l'exception de Pyrrhon, d'Épicure, et de quelques inclassables, est décevante : elle ne cherche que la … vérité.

    Cioran (Aveux et anathèmes)

     

    Voilà qui risque de laisser sous-entendre que Pyrrhon ne chercherait pas la vérité. Ce serait le scoop du jour.

    Au contraire, comment mieux approcher la vérité que par le scepticisme ?

    Précisément parce qu'il professe la chose essentielle à en dire, qu'elle est hors d'atteinte. Et que c'est pour cela qu'on ne se lasse pas de la chercher. (Bon je vous épargne les citations de Montaigne sur ce coup-là).

    Savoir si mieux vaut poursuivre la délivrance (paradoxale formulation, non ?) ou chercher la vérité ? Faudrait commencer par établir un tableau des bénéfices/risques pour les deux protocoles.

    Perso chercher la vérité je trouve pas ça décevant du tout. Mais l'inverse oui : s'escrimer à (se) la cacher, adopter la mauvaise foi (au sens existentialiste) comme ligne d'inconduite.

    (Les occasions de déception ne me manquent donc pas).

    Poursuivre la délivrance, mettons. Mais plutôt qu'à la mode nirvanesque dont j'ai dit toute la méfiance qu'elle m'inspire, je trouve plus motivant d'essayer à la mode de Nietzsche.

    Libre de quoi ? Peu importe à Zarathoustra. Mais que ton regard clairement m'annonce : libre pour quoi ?