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Placebo

« Ne te laisse ni dégoûter ni abattre ni décourager s'il t'est difficile de toujours agir selon de bons principes. Mais, après une défaillance, retourne à la charge et sois déjà content si la plupart de tes actions sont plus conformes à la nature humaine (…) et ne retourne pas à la philosophie comme à un maître d'école mais comme ceux qui souffrent (…) au cataplasme et à la lotion. »

(Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même V,9)

 

Pas de déduction hâtive : il ne dit pas que la philo c'est emplâtre sur jambe de bois (du moins ce n'est pas ce qu'il a voulu dire) (quoi interprétation sauvage?)

La philo enseignante ou soignante ? Les deux, à la fois ou séparément, selon les circonstances. Quand il s'agit de se débrouiller avec la vie, la rugueuse réalité, les difficultés relationnelles, tous les moyens sont bons. Faut faire flèche de tout bois.

 

Montaigne le fait, malgré ses réserves sur la corporation médicale.

S'il ne peut digérer la drogue forte et abstersive, pour déraciner le mal, au moins qu'il la prenne lénitive, pour le soulager.

(Essais I,14 Que le goût des biens et des maux dépend en bonne partie de l'opinion que nous en avons)

 

Freud, quant à lui (et à son propre usage, lui qui s'est voulu l'un et l'autre), pointe le sadisme inconscient des soignants et des éducateurs.

Si l'on suit Marc-Aurèle, le philosophe ne serait donc qu'à demi sadique. (Sauf s'il philosophe dans un boudoir ?).

 

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