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L'animal délirant

« n°224 : Critique des animaux.

Je crains que les animaux ne considèrent l'homme comme un de leurs semblables qui a perdu le bon sens animal de manière extrêmement dangereuse, comme l'animal délirant, comme l'animal rieur, comme l'animal pleurnichard, comme l'animal malheureux. »

(Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

 

Oui ben moi, figure-toi, Friedrich, je préfère rire, pleurer (allez pleurnicher si tu veux), je préfère penser, me poser des questions, imaginer (allez délirer si tu veux), plutôt que rester cantonnée à ce que tu appelles le bon sens animal, c'est à dire le téléguidage dans les voies balisées de l'instinct et de la répétition.

 

Et tout indique que toi aussi, je crains. La preuve ?

 

« n°225 : Les naturels.

« ''Le mal s'est toujours assuré le grand effet ! Et la nature est le mal ! Donc, soyons naturels !'' – voilà comment raisonnent secrètement les grands chercheurs d'effet de l'humanité, que l'on a bien trop souvent mis au nombre des grands hommes. »

 

C'est tellement vrai, l'argument « c'est naturel, c'est la nature, la pulsion, l'instinct » est si souvent utilisé pour justifier le mal, la brutalité, l'instinct de prédation (y compris d'ailleurs celui des hommes sur les animaux cf note précédente).

Soyons naturels, donc assujettissons les faibles, pratiquons (ou justifions, ou excusons) le viol, l'humiliation, la guerre ...

Ainsi ont parlé (et parlent encore, ô désolation) tant de « grands hommes ».

 

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