Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Même en colère

« Vocation de poète

 

(…) Petites sentences tordues, précipitées,

Petits mots saouls, comme on se presse !

(…) Te moques-tu, oiseau ? Veux-tu rire ?

Si ma tête déjà va mal,

Serait-ce pire pour mon cœur ?

Crains, crains ma colère !

Mais le poète – tresse des rimes

Tant bien que mal, même en colère »

 

(Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir. Appendice : chansons du prince Vogelfrei)

 

Commencé dans la poésie du prélude en rimes allemandes le livre s'achève par celle des chansons du prince Vogelfrei.

Joli nom que celui de ce prince, qui peut se traduire par « libre comme l'oiseau ».

 

J'aime cette réconfortante définition de la poésie, comme ce qui va son chemin de création dans tous les climats psychiques. Et par là qui amène à une réconfortante conception de la vie humaine, qui se tresse au fil du temps, tant bien que mal.

 

Les commentaires sont fermés.