« L'homme passionné de vérité, ou du moins d'exactitude, est le plus souvent capable de s'apercevoir, comme Pilate, que la vérité n'est pas pure.
De là, mêlés aux affirmations les plus directes, des hésitations, des replis, des détours qu'un esprit plus conventionnel n'aurait pas.
À certains moments, d'ailleurs peu nombreux, il m'est même arrivé de sentir que l'empereur mentait.
Il fallait donc le laisser mentir comme nous tous. »
(Marguerite Yourcenar. Carnets de notes de 'Mémoires d'Hadrien')