Ce sera mieux la prochaine fois
(ex palais de la république de RDA, statue de Marx et Engels, Berlin, 1990)
Il y eut des idéalistes à l'Est pour penser que la chute du Mur était l'équivalent de la fin du malheur, de l'oppression, de l'injustice portés par le totalitarisme bolchevique. Hélas ils ont vite découvert l'aptitude du capitalisme à honorer ce même cahier des charges, à mettre en œuvre son propre totalitarisme.
Et ils ont compris tout à coup : le discours qu'on leur avait seriné était tenu par des pourris, mais il n'était peut être pas si faux. C'étaient juste ces gens-là qui étaient des faussaires.
Mais sinon c'était pas tout à fait une mauvaise idée, le communisme. Une idée généreuse, égalitaire. Finie l'exploitation de l'homme par l'homme.
(Pour la femme, on verrait après)
(et de fait on attend toujours, toutes choses égales par ailleurs) (je veux dire tous régimes confondus).
Travailleurs de tous les pays qui lave vos chaussettes ? (Marseille, 2011)
Man power woman précaire (Agence d'intérim Lille, 2004)
Mais soit : le communisme, une idée de bon sens, bien rationnelle.
Un projet économique au sens propre. Collectivisation des moyens de production, égale production intelligemment planifiée pour les besoins de la collectivité.
Et puis partage équitable, à partir d'une juste contribution.
De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins.
Tout ça quoi.
Finie la concurrence contre-productive, finie la lutte entre victimes.
Tout ça quoi.
Des rapports internationaux sur le mode de la coopération des opprimés, qui ne pourraient que s'entendre, libérés des mensonges nationalistes propagés par les tyrans à leur bénéfice.
Prolétaires de tous les pays unissez-vous.
Tout ça quoi.
Ce sera mieux la prochaine fois ?
Si l'on considère les autres dictatures prétendues progressistes et populaires, et puis les totalitarismes archaïques clairement obscurantistes, y a de quoi se féliciter : depuis on a fait pas plus mal.
Enfin je veux dire on a fait au moins autant de mal. Et on continue gaiement.