Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonne année, bons essais

 

De notre coach des Essais, un conseil pour 2013.

 

A demain les affaires est le titre du chapitre 4 livre II des Essais.

 

Les affaires, les choses à faire, l'agenda, ce à quoinous nous affairons avec les affres afférentes. Oui mais, se demande Montaigne, ces affaires sont-elles vraiment nos oignons ? Et sont-elles vraiment les affaires du jour, de ce jour-ci ? Ne gagneraient-elles pas à être remises à demain ?

 

Remarquons que le chapitre précédent, Une coutume de l'île de Cea, examine devinez quoi la question de la validité et des motivations possibles du suicide. Ce qui donne une radicale gravité aux affaires en question, les ramenant à la grande affaire de l'existence : to be or not to be, comme il se dit les jours de déprime chez les princes danois.

 

Au dernier plan d'Autant en emporte le vent, cette pauvre Scarlett O'Hara, finalement jetée par Rhett Butler et sa fringante moustache, s'écroule au bas de l'escalier, son beau déshabillé s'étalant artistiquement sur les marches. Il y a de quoi avoir un petit coup de mou, quand on vient de se taper (sans avoir pris une ride, Hollywood oblige) la bagatelle de 4h de pellicule, la Guerre de Sécession soi-même, la mort de pas mal de proches et d'illusions, l'incendie d'Atlanta, et plusieurs déménagements …

Alors lui revient un nom : Tara, qu'il lui suffit de prononcer pour qu'elle reprenne force, tel Antée touchant terre. Car Tara, ou plutôt le désir de Tara, fut son viatique durant les aléas des 4h de pellicule. Et elle se relève sur les mots immortels Demain est un autre jour.

 

Pourquoi à demain les affaires ? Parce que demain est un autre jour. Autre, nouveau, ouvert.

A chacun ses affaires, à chacun son Tara, à chacun son demain. Bonne année !

Les commentaires sont fermés.