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Vertueux (cercle)

 

« Par vertu et puissance, j'entends la même chose, c'est à dire la vertu est l'essence même ou nature de l'homme en tant qu'il a le pouvoir de produire certains effets qui peuvent se comprendre par les seules lois de sa nature.»

(Ethique définition 8 Partie 4)

 

« Se rapprocher du modèle de la nature humaine que nous nous proposons » OK mais comment nous faire avec certitude une honnête proposition, disions-nous la dernière fois.

La réponse est ici :

1) un modèle de la nature humaine ne peut se concevoir hors des lois de cette nature, c'est à dire hors des lois de la nature en général.

2) les effets produits par ces lois sont les critères dont on dispose pour la modélisation recherchée.

Autrement dit Spinoza entend le mot vertu d'abord au sens propre, celui qui fera dire par exemple : le tilleul a des vertus apaisantes.

 

L'éthique fonctionne par la vertu en ce sens et en ce seul sens, pour la bonne raison que l'éthique est un agir et rien d'autre. L'éthique est une question de puissance effective.

C'est pourquoi la certitude sur laquelle nous nous interrogions n'est pas seulement un savoir, ni même exactement un discernement, mais avant tout une résolution.

« Le choix éthique n'est pas choisir entre vouloir le bien ou vouloir le mal, c'est de choisir le vouloir ». C'est ainsi que le dira à sa façon Kierkegaard.

Et Nietzsche posera aussi comme chemin éthique la Wille zur Macht. Mettons qu'on en garde la traduction habituelle de « volonté de puissance », à condition de noter que le mot Macht vient du verbe machen = faire.

Un vouloir qui ait des effets.

 

"Par vertu et puissance j'entends la même chose", et c'est bien pourquoi :

« Plus chacun s'efforce de rechercher son utile, c'est à dire de conserver son être, et le peut, plus il est doté de vertu ; et au contraire en tant que chacun néglige son utile, c'est à dire de conserver son être, en cela il est impuissant. » (prop 20 Partie 4)

C'est donc sur un cercle vertueux qu'ouvre la "sauvegarde de son être", c'est à dire l'inscription de son caractère propre dans la seule logique de la vie.

Cercle vertueux, mouvement de réversibilité continuelle entre AISI (adhésion à soi, contraire du faux self) et AID (amour "intellectuel" de "Dieu", force de liaison au mouvement de la vie).

(cf pour AISI Humilité ambitieuse et pour AID Troisième type)

 

Un cercle vertueux ainsi formulé dans la proposition finale du livre :

« La béatitude n'est pas la récompense de la vertu mais la vertu même ; et ce n'est pas parce que nous réprimons les désirs in-sensés que nous jouissons d'elle, c'est au contraire parce que nous jouissons d'elle que nous réprimons les désirs in-sensés. »

(Partie 5 proposition 42)

 

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