Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Last but not least

Vulnerant omnes ultima necat

 

= Elles blessent toutes, la dernière tue.

 

Disent parfois les cadrans solaires quand on leur demande l'heure.

Sans blague ! Ils nous croient nés de la dernière pluie ?

J'ai pas beaucoup de certitudes, mais celle d'être mortelle, celle-là on me l'enlèvera pas. Sans me vanter : même le plus con du commun des mortels jusque là il y va.

Il y a même des cadrans solaires qui, histoire d'enfoncer le clou, vont jusqu'à afficher un sadique Ultima forsan (= la dernière peut être).

Genre je dis ça je dis rien, regarde pas tout de suite, mais tu la vois l'épée de Damoclès au-dessus de ta tête ?

Quoique sadique. Ça peut être un jeu. Alors on viendrait te dire qu'il te reste une heure à vivre : tu fais quoi ?

Bon évidemment tout dépend de l'état. Mais admettons, toutes choses égales par ailleurs, qu'on dispose pour cette dernière heure de toutes ses facultés physiques et mentales.

Vous avez des gens qui vous diront : je change rien à ce que j'avais prévu.

Très zen. Ou très m'as-tu-vu genre admirez mon stoïcisme.

Quoique stoïcisme. Moi qui ne suis ni stoïcienne ni zen (et Zeus sait si ça me gêne) je crois aussi que je ne changerais rien.

La faute à mon tropisme sceptique : le temps de me demander quoi faire, l'heure serait passée. 

 

Mais revenons à Vulnerant omnes ultima necat.

Ultima necat, scepticisme ou pas, difficile de dire le contraire. Par contre vulnerant omnes ça se discute.

Dans la vie il y en a, des heures qui blessent, amoindrissent, désamorcent l'énergie et éteignent la joie. Mais toutes ? Non ! Parmi les heures de notre vie, il y en a qui résistent encore et toujours à l'érosion, à l'entropie.

Dans l'évolution du corps, même si la pente globale est descendante, il y a parfois un faux plat bon à prendre, voire une remontée plus encourageante.

Quant au psychisme, s'il a une aptitude, c'est bien celle de cicatriser ses blessures. De parvenir à maintenir vaille que vaille sa petite flamme de joie de vivre. Étonnant, non ?

 

Quoique. Pas tant que ça, finalement

Le désir est l'essence-même de l'homme en tant qu'on la conçoit déterminée, par suite d'une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose.

(Éthique Partie 3, définition des affects, définition 1)

 

Les commentaires sont fermés.