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Comme une balle lancée en l'air

« La nature de chaque chose vise autant sa fin que son commencement et son cours. C'est comme une balle lancée en l'air. Quel bien y a-t-il pour la balle à monter et quel mal à descendre ou à tomber à terre ? Quel bien pour la goutte d'eau à se former et quel mal à se dissoudre ? Pareil pour la lampe. »

(Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même VIII, 20)

 

Je mets cette citation pour renvoyer la balle de la dernière fois. Elle est fort belle, j'aime ces images qui rendent le mouvement de la vie. Mais sur le fond moral du propos, décidément je n'arrive pas à adhérer à la sagesse stoïco-zen qui fait abstraction de l'affect.

Et pourtant j'aimerais bien, ainsi que le conseillera aussi Schopenhauer, me poser tranquille dans l'abri psychologique de "l'objectité". 

 

La balle la goutte d'eau la lampe n'ont pas mal. Grand bien vous fasse, chères choses. Pour moi, dotée de la pensée qui est le propre de la pauvre humaine que je suis (oui avec le rire, mais c'est pas tous les jours), je ne vois pas toujours comment m'y prendre, pour positiver par l'objectiver.

 

« Constamment – et si possible à chaque idée – applique les sciences naturelles, la pathologie et la dialectique. »

(Pensées pour moi-même VIII, 13)

Ah oui quand même ... Je me demande si je ferais pas mieux d'apprendre à jongler, finalement.

 

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