Dans les termes balancés sans ménagement la dernière fois par Robert des Synonymes, on peut distinguer 5 séries.
La série amorti fatigué hors service usagé usé aborde le point de vue physique, j'entends la science physique (ça marche aussi pour le corps oui forcément).
L'intérêt de ce point de vue physique : il permet de poser que la vieillesse est un gain. Un gain ? Ben oui un gain d'entropie.
La série antédiluvien archaïque antique gothique moyenâgeux rococo opte pour la chronologie historique.
Sauf qu'on se demande ce que rococo vient faire dans cette galère.
Et gothique dans cette nef.
Moyenâgeux ne suffisait pas ? Soit, Robert des Synonymes a pour spécialité de broder sur un thème, mais dans ce cas pourquoi pas roman, mérovingien, carolingien, tant qu'il y était ?
(J'ai souvent remarqué que Robert Petit brillait rarement par sa logique pure et dure. Mais alors entre nous le cousin des Synonymes …)
(Dégénérescence du sang bleu ?)
La série caduc démodé dépassé désuet obsolète révolu suranné fait du vieux quelqu'un qui, comme on dit, n'est plus de son temps.
(Expression résolument absurde)
(sauf peut être du point de vue quantique ?)
La série décrépit vétuste vieillot sent son BTP, les travaux d'entretien urgents (avant de mettre la baraque en viager je suppose).
La série arriéré sénile accuse les signes avant-coureurs d'Alzheimer.
Reste obsolescent (c'est bien vous suivez).
Qui d'abord m'évoque une poignante phrase de Montaigne
« Mon monde est failli, ma forme est vidée ; je suis tout du passé ».
(Essais, III,10 De ménager sa volonté)
(Comme quoi même Montaigne ne fait pas dans la positivité non-stop, ça console)
Ensuite je remarque qu'obsolescent rime avec adolescent.
Une belle rime riche qui ne peut que nous inciter à creuser le rapprochement.
Ce que nous ferons la prochaine fois.