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En un beau verger

« Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors ; voire et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude et à moi. »

(Montaigne Essais livre III chapitre 13 De l'expérience)

 

Comme il a réuni au plafond de sa librairie (son ciel personnel, je l'ai déjà dit) les mots de philosophes grecs et latins et d'auteurs bibliques, dans ce beau verger Montaigne réalise la synthèse du jardin d'Éden et du jardin d'Épicure. Un beau verger où cueillir, en son temps, chacun des fruits du jour.

C'est un lieu où goûter l'alternance vitale dont je parlais la dernière fois. Elle s'inscrit dans le temps (quelque partie du temps, quelque autre partie) et sur le mode de l'alternance cueillette des occurrences étrangères/ recueillement en soi.

 

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