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Chinoisons donc encore un peu

 

Les jeunes doivent nous inspirer le respect. Comment savons-nous que leur avenir ne vaudra pas notre présent ? (Confucius)

 

A l'intention de tous les vieux cons avec leurs « les jeunes par ci les jeunes par là moi de mon temps scrogneugneu ... ». De leur temps probablement ils étaient de jeunes cons, car le temps ne fait rien à l'affaire … Vieux cons dont je m'efforce de ne pas être, cultivant ma lucidité envers mes « réflexes d'âge ». Car on a des réflexes d'âge comme on a des réflexes de classe, c'est une évidence. Cultivant aussi mon intérêt et ma curiosité pour la jeunesse. Pour cela je n'ai pas trop de difficulté. Je ne sais pas si j'ai été jeune, vraiment, mais j'ai toujours aimé la jeunesse. Du moins ce que j'entends par là : une ouverture d'esprit, une propension à l'humour, à l'auto dérision, une légèreté, le fait de ne pas se prendre au sérieux. De la générosité aussi, comme si, quand la vie n'est pas encore trop avancée, on avait le sentiment d'avoir un crédit d'énergie, de confiance, d'attente, dans lequel puiser sans angoisse. Et du respect pour la jeunesse, j'en éprouve aussi. Parce qu'il y a plus de jeunes que de vieux à se tenir proches des vraies valeurs : la vérité, la liberté, le goût de l'autre. Parce que souvent les jeunes ne sont pas encalminés dans les marais de leurs possessions, de leurs « acquis ».

Cela dit, je pense que Confucius, dans sa sagesse bien orientale, demande ici le respect y compris pour les jeunes déjà cyniques ou cons, avec l'idée que la jeunesse, ayant du temps devant elle, a par la même occasion un champ ouvert d'avenir pour progresser. Et puis en ce qui concerne la jeunesse réelle, contemporaine, il y a fort à parier que l'avenir qu'elle se construira vaudra mieux que le présent que nous lui faisons, du moins que lui font certains : mieux que le chômage, les petits boulots, l'absence de perspective et d'idéal où les confine le monstrueux égoïsme des vieilles générations aujourd'hui dominantes dans les lieux de pouvoir, de savoir … Et qui en plus se permettent souvent de leur faire la leçon, voire, encore pire, de les utiliser comme alibi. Genre : réduisons « la dette » pour l'épargner à nos enfants et petits enfants. A vrai dire on n'a qu'une dette, envers la vie qui nous a été donnée. Cette dette ne s'acquitte pas envers le passé, mais envers l'avenir. Et l'avenir commence toujours aujourd'hui. Le critère du respect envers les jeunes, à chaque génération, c'est le partage juste et convivial de l'aujourd'hui où cohabitent jeunes, vieux et ceux qui balancent entre deux âges.

 

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