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ça va sans dire

« Votre amour du prochain n'est que votre mauvais amour pour vous-mêmes (...) L'un va auprès de son prochain parce qu'il se cherche lui-même, un autre parce qu'il aimerait se perdre. »

(Ainsi parlait Zarathoustra De l'amour du prochain)

 

Après les difficultés du couple prochain et lointain, voici les embrouilles du couple prochain et moi. Après Marx (Karl autant que Groucho), voici venir Freud. Je crains qu'on ne se soit fait refiler une carte de membre du club des LAF (lucides à fond), vous savez celui qui a fusionné avec le club des PMPD (pessimistes mais pas désespérés). Une carte qui peut nous valoir un certain prestige dans quelques cercles restreints, tel le club des PI (penseurs invétérés).

Mais surtout pas mal d'occasions de prise de tête. Vous savez ce que c'est : la carte est gratuite, on se méfie pas, résultat on paie 6 fois plus cher pour obtenir en prétendu cadeau un truc qu'on n'aurait pas eu l'idée d'acheter vu qu'on n'en a pas besoin et qu'en plus c'est pas beau. Euh là je me laisse entraîner par mon anticonsumérisme primaire, honte à moi. Ce qui ne m'a pas empêchée dans ma métaphore, remarquez, de mettre à votre disposition deux cartes en une : vous ne viendrez plus dans ce blog par hasard !

 

Bref vous l'aurez compris aujourd'hui la prise de tête ne me dit rien (qui a dit c'est pas trop tôt ?) On va donc faire du vite fait bien fait. Oui l'idéal serait d'aimer le prochain sans attendre de retour narcissique sur investissement. Encore oui on est mal parti si on cherche à se fuir en passant par le prochain. Peu de chance qu'on se retrouve dans le haut de gamme du rayon éthique. Mais on s'en moque notre rayon c'est l'arc-en-ciel cf note du 19-11. (Facile je sais, mais trop tentant. Et puis j'ai des points à gagner sur ma carte du club des RAL - raisonneurs absolument loufoques).

Bref la vraie question reste quand même de savoir ce que ça lui fait à lui, au prochain. J'aurais tendance à dire comme ça vite fait qu'un bon amour est celui qui fait du bien. Un peu ou beaucoup, le bien qu'il peut. Et seul lui, le prochain, peut dire ce que lui fait notre amour. Donc il n'y a qu'à lui laisser la parole, la liberté de dire ceci me fait du bien, ceci me fait du mal : voilà un bon début dans l'amour. En somme ne pas faire ainsi :

« Vous convoquez un témoin quand vous voulez dire du bien de vous ; et quand vous l'avez induit à bien penser de vous, alors vous-mêmes pensez du bien de vous. »

1) un bon moyen de ne pas convoquer l'autre en témoin : ne pas se poser en juge de soi (ni de lui a fortiori)

2) penser de soi tout le bien qu'on (se) veut : oui, ça ne mange pas de pain

3) quant à en dire du bien, laissons ce soin au prochain : rien ne lui fera plus plaisir ...

 

 

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