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Antidote humaniste

Pour saluer Charlie, et tant d'autres ...

 

Quelques pensées suggérées à Montaigne par la stupide abjection des guerres de « religion »

 

« Je vois cela évidemment que nous ne prêtons volontiers à la dévotion que les offices qui flattent nos passions. Il n'est point d'hostilité éminente comme la chrétienne. Notre zèle fait merveilles, quand il va secondant notre pente vers la haine, la cruauté, l'ambition, l'avarice, la trahison, la rébellion. A contrepoil, vers la bonté, la bénignité, la modération, il ne va ni de pied, ni d'aile. »

Apologie de Raimond Sebon ( Essais II, 12)

 

« Nous appelons Dieu et son aide au complot de nos fautes, et le convions à l'injustice. »

Des prières (Essais I,56)

 

« Il ne faut pas appeler devoir (comme nous faisons tous les jours) une aigreur et âpreté intestine qui naît de l'intérêt et passion privée ; ni courage, une conduite traîtresse et malicieuse. Ils nomment zèle leur propension vers la malignité et la violence ; ce n'est pas la cause qui les échauffe, c'est leur intérêt ; ils attisent la guerre non par ce qu'elle est juste, mais parce que c'est la guerre. »

De l'utile et de l'honnête (Essais III,1)

 

« Entre nous, ce sont choses que j'ai toujours vues de singulier accord : les opinions super célestes et les mœurs souterraines. (…) Ils veulent se mettre hors d'eux et échapper à l'homme. C'est folie ; au lieu de se transformer en anges ils se transforment en bêtes. (...)Ces humeurs transcendantes m'effraient. »

De l'expérience (Essais III,13)

 

 

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