Maintenant que vous le dites, il est clair que 8 est féminin. Avec sa silhouette de babouchka. Le genre féminin maternel. (« Ah ah ... - Ah non là faut arrêter de me chercher, Sigmund, voulez qu'on cause de la vôtre, de mère ? Ah ah on fait moins le malin ... »)
Au fait je sais plus où j'ai lu que les chiffres pairs seraient associés au féminin et les impairs au masculin. Pour des raisons aussi inconscientes que trivialement anatomiques. (« Là je dis pas ah ah vous remarquez, déjà qu'on me reproche toujours de tout ramener au sexe »). Je dois à la vérité de dire qu'un rapide sondage effectué sur un échantillon représentatif de deux personnes (un homme et une femme) confirme cette hypothèse. La femme me donna un chiffre pair (8 en fait, quoi oui la femme c'était moi, je m'estime largement aussi représentative que des tas de panels qu'on vous commente doctement) et l'homme le chiffre 7.
- Et tu sais pourquoi le 7 ?
- Parce que c'est le chiffre le plus facile à écrire.
Dialogue garanti 100% sic mot pour mot. Les hommes sont comme ça, dégainant d'emblée l'arme automatique de la rationalisation (c'est ce qui fait leur charme). Je ne dis pas rationalité, mais bien rationalisation. Le fait de bétonner vite fait bien fait ni vu ni connu une digue quelconque avec le premier matériau venu pour éviter … Quoi on sait pas, mais dans le doute.
- Oui et alors ? Les femmes, surtout celles qui sont portées sur l'étude de Freud, ça vous épargne rarement l'interprétation, de préférence tirée par les cheveux, sauvage disons
- Ach ach vous pouvez préciser l'image de ce fantasme ?
- Sigmund, s'il vous plaît, c'est agaçant à la fin votre façon de toujours venir mettre votre grain de sel !
- Ah tu vois !
- Oui bon, juste je vois pas en quoi 7 serait « plus facile à écrire » que 8 par exemple ? Mais bon je dis ça je dis rien.
Revenons à pair féminin et impair masculin. C'est vrai que 1 ou 3 sont de bons exemples. Un, Dieu me totalitarise, est le chiffre du monothéisme. Que vient compléter dans le christianisme le chiffre 3 du concept de trinité. Or s'il y a une chose certaine, c'est bien que Dieu est masculin. Non en fait il y a aussi comme chose certaine le fait qu'il existe.
Ça fait deux.