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Etonnant, non ?

 

Dilemme n°6 : Desproges ou Spinoza ?

Ça a le goût du dilemme, sa consistance, son croustillant, mais ça n'est pas un dilemme. Ou alors c'est un dilemme light. Ni truffé de concepts bourratifs, ni nappé de sauce dialectique colorée au WFH 123. Un dilemme à choisir pour le plateau-télé de préférence à pizza surfromagée ou chips overhuilées. Le dilemme qui est l'en-cas idéal pour vos voyages en train.

Sur le coup de midi et demi, dépliez le film transparent (ou la feuille d'alu) et, sous l'oeil envieux de votre voisin qui, moins prévoyant que vous, en sera réduit à ingérer la salade OGM/colorants ou le sandwich semelle/mayonnaise, dégustez vos pensées, en regardant passer les vaches, les villages et les champs.

Un dilemme donc qui n'en est pas un, pour la bonne raison que les deux sus-nommés appartiennent à la même catégorie. « Quoi !? » ne manquera pas de s'exclaminterroger le lecteur. Se pourrait-il, poursuivra-t-il, que

1) Spinoza, philosophe homologué, fût aussi humoriste sans que je le susse ?

2) Desproges, humoriste déclaré, fût aussi philosophe sans que je l'en suspectasse ?

3) Dieu me synthétise, philosophie et humour fussent choses ici considérées comme semblables, voire identiques ?

- Ach si Ich peux me permettre, Ich habe écrit ein kleines Buch sur la question und ...

- Sigmund, cher ami, vouzici ! Quel plaisir de vous retrouver !

- Ach danke schön, liebe Ariane, es ist reziprok. Aber wollen Sie mir dire : Spinoza je vois, mais wer ist Desproges ?

Desproges, ça n'aura pas échappé à l'hypothétique lecteur régulier de ce blog, est un de mes génies familiers. L'Humoriste par excellence, sans grande hache mais maniant le scalpel comme personne. Le grand style pince sans rire d'un prince du rire. Souvent plus pince que rire je vous l'accorde, le genre qui balance sa petite blague avec sourire en coin et œil qui pétille.

Un genre raffiné qui a encore ses pratiquants. Si on aime le style plus brut, y a aussi les pitreries d'un type qui imite le regretté Louis de Funès dans un personnage d'homme « politique » (pouf pouf).

Bref Desproges pratiquait l'humour vache pour réveiller les bœufs, tandis que Spinoza riait de voir combattre les araignées.

Entre deux combats d'araignées, Spinoza écrivait l'Éthique, le livre de sa joie. Desproges essayait de vivre heureux en attendant la mort, s'occupant à canarder les cons pour sa jubilation et la nôtre.

Desproges ou Spinoza ? Pile la joie gagne, face la mort perd.

 

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