Dilemme n°8 : Chien ou chat ?
Voici un dilemme à classer dans la catégorie des tests projectifs, à l'instar du fameux Rorschach. Un nom qui pose à lui seul la dualité inhérente au dilemme. À considérer son écriture, le mot « chat » s'impose, en une graphie évoquant qui plus est l'élégant chat persan. Et si nous prononçons comme il se doit« Rorr charr rhh » voici immédiatement évoqué un molosse montrant les dents.
- Ach indice caractéristique von Ihre phobie liebe Ariane …
- Pas si sûr cher Maître, si je peux me permettre. C'est le Signifiant qui s'impose ici, invitant à entendre dans la Parole du Sujet que le senti-ment. Plan Imaginaire récusé au profit de l'axe Symbolique, illustration de Ma proposition par Moi-Même énoncée, selon laquelle l'inconscient est structuré comme un langage ...
- Ah non ne vous y mettez pas vous aussi, c'est mon blog c'est moi qui cause ça suffit maintenant !
(OK c'est ma faute, j'ai été imprudente avec cette histoire de Rorschach, faut pas leur jeter ce genre d'os à ronger à ces deux-là).
Projection disais-je, identification quasi totémique. Le cynophile dira : un chien est fidèle, pas rancunier, c'est un véritable compagnon. Voire un collaborateur efficace travaillant sans rechigner, regardez les chiens de berger, le Saint-Bernard ou autre Labrador.
À quoi le félinophile rétorquera : un chat est beau, luxueux calme et voluptueux, demandez à Baudelaire. Il met l'harmonie dans votre sweet home, regardez-le s'étirer, écoutez-le ronronner : invite sensuelle au carpe diem. Son indépendance me convient : je n'ai pas besoin de domestique.
Décodons. L'un fait passer le message : qui aime les chiens est fiable et pas feignasse. L'autre suggère que l'amour des chats révèle l'esthète qui adhère aux valeurs d'autonomie et de liberté.
- Autonomie ? Égoïsme oui. Un chat vous tolère sous son toit à condition de bouffer ce qu'il veut quand il veut, et de squatter le meilleur fauteuil. Les chats sont capitalistes, impérialistes. Des animaux de droite, quoi.
- Et les chiens de gauche ? Et vous faites quoi du pitbull du rottweiler ?
Si je peux en placer une, je dirai que je suis phobique des chiens et non des chats pour la raison que la plupart sont plus gros que les chats. Le petit roquet même hargneux je peux maîtriser (un bon coup de tatane et kaï kaï queue entre les pattes). Mais le gros chien surtout mal élevé par un maître con ou méchant : maxi-angoisse.
En fait ce qui m'énerve avec l'animal dit domestique, c'est quand à travers lui le maître s'autorise des comportements grossiers, violents, sans égard pour l'autre, bref laisse le champ libre à ses tendances inciviles & asociales. (Certains le font aussi avec leurs enfants vous avez remarqué ?)
- Ach vielleicht es ist keine phobie des chiens dont vous souffrez, mais phobie von cons ? Nicht wahr ?