Comme De Niro allégé de son équipement, on laissera de côté le folklore délétère et absurde d'un divin père pervers, fouettard et maître es culpabilité.
Disons plutôt avec Spinoza que la question du péché est la dissonance par rapport à DSN (deus sive natura je n'y reviens pas cf mon abécédaire sur ledit Spinoza entrée Nature du 19/03/16).
Ou disons encore, pour rester dans la thématique cinéma, que c'est un problème de raccord avec la vie la vraie.
C'est donc avec pour seul critère leurs effets dans la réalité qu'il faut évaluer les comportements dits péchés. Ce qui exclut la question narcissique oh My God comme je suis moche d'avoir fait ça.
Question narcissique qui restait au fond celle de Bob De Niro avec son harnachement d'Idéal du Moi guerrier.
La question la seule, inutile d'avoir fait 15 ans de théologie pour la voir dans son évidence, c'est le mal réel infligé à l'autre réel, à sa chair à ses os, à son psychisme et à sa liberté.
Quant au mot capitaux, il ne désigne pas la gravité en soi des fautes. Chacune d'elles peut porter sur des choses plus ou moins graves, avoir plus ou moins d'incidence.
Le mot capital comme on sait vient de caput = tête.
Un péché est dit capital dans la mesure où il est un principe directeur de déshumanisation. Le coin enfoncé dans le bois, apte à provoquer son éclatement.
La pertinence toujours actuelle de cette vieille histoire de péchés capitaux tient à ce qu'ils formulent la déclinaison radicale du paradigme de l'incapacité à l'autre.
La liste en a été fluctuante selon les époques et leurs préoccupations, selon les théologiens ou moralistes.
Je m'en tiendrai arbitrairement à la forme canonique de notre « aceglop ». Quoique. Arbitrairement pas tant que ça, car elle fait pas si mal le tour de la question.
Sauf que. Il faut remarquer qu'elle comporte un manque criant. Lequel ?
Cherchez bien et vous trouverez.