JJ Rousseau is better
(Boutique Zadig et Voltaire Paris 3°, 2012)
« Votre livre préféré?
- Zadig et Voltaire ».
Cette perle de Frédéric Lefebvre, sous-ministre sous Sarkozy, fit beaucoup à l'époque pour sa réputation d'huître.
Mais d'abord va savoir si ce n'était pas de l'humour ?
Il y a bien l'amour vache, pourquoi pas l'humour cancre ?
En tous cas n'attendez pas de moi que je l'accable sous une ironie facile (c'est pas mon genre) car Errare humanum est comme je disais plus haut.
Admettons-le : nous sommes tous capables de sortir une énormité sitôt que nous nous risquons hors de nos domaines de compétence
(voire même en nous y cantonnant)
(peut être davantage à la réflexion, car nous omettons alors de vérifier ce que nous ne doutons pas de savoir).
Et lui après tout n'était ministre ni de l'éducnat, ni de la culture (comme quoi le pire n'est jamais sûr).
On dira Voltaire quand même c'est du lourd.
Que diable, soyons tolérants : avec la pression qu'ils subissent les pauvres, il faut pardonner aux ministres de ne pas avoir en tête toutes leurs fiches d'Alceste à Zadig.
Non, ce fut juste une erreur de casting : dans un ministère de l'ostréiculture, il aurait brillé.
Mais au fait puisqu'on en parle, il était sous-ministre chargé de quoi ?
J'ai dû faire des recherches (preuve de mes propres lacunes, voyez ce que je vous disais). Eh bien figurez-vous qu'il était secrétaire d'état au commerce.
Du coup, il y a une autre interprétation. Cette phrase serait tout simplement du placement de produit.
Comme quand dans un film Deneuve sort sa clope du paquet en gros plan.
Or s'il y a une chose qui revient à un ministre du commerce digne de ce nom, c'est bien la promotion des marques françaises.
Bref en cette affaire il fit don de sa personne au CAC 40 et se sacrifia au patriotisme économique, assumant de passer pour un con au profit de notre balance commerciale.
Un héros méconnu, en fait.