Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ps 42 (4/5) Désire encore

Pourquoi mon être t'affaisses-tu gémis-tu sur moi pourquoi ? Désire Elohim car encore je lui rendrai grâce pour le salut de sa face (v.6)

Pourquoi mon être t'affaisses-tu gémis-tu sur moi pourquoi ? Désire Elohim car encore je lui rendrai grâce pour le salut de ma face lui mon Elohim (v.12)

Ces versets construisent un effet de refrain, le second présentant une modification légère mais significative.

 

Mais un regard d'abord sur la suggestive image de l'être qui s'affaisse et gémit sur moi. Je comprends ce sur moi de manière concrète.

Non pas gémir sur moi seulement au sens de déplorer mon sort, mais comme un geste de repli, de retour sur soi.

On dirait que l'être, le souffle intime du sujet, vient, pathétique poupée de chiffon, chercher consolation auprès d'un moi (sa figure sociale) implicitement maternel. Image très proche de celle du ps 131.

Mais ici l'être n'est pas vu comme l'enfant qui doit éduquer son désir exigeant par l'épreuve du sevrage.

Ici le désir a déserté. Le sujet est vidé de sa force, s'effondre littéralement, en proie à une tragique détumescence existentielle. C'est bien pourquoi le poète exhorte son être dévitalisé à désirer Elohim.

Il ne propose pas de le prier, de lui offrir des sacrifices ou pire sa souffrance. Non, il s'agit de retrouver l'état de désir du premier verset, où le poète s'est reconnu dans sa vérité profonde.

En proie à une bipolarité, il connaît tantôt le ressourcement, tantôt le dessèchement qui effondre. 

Ce qui permet de résoudre l'alternance, c'est de considérer le flux continu qui fait le passage entre les deux.

Ce qui court sans cesse entre l'assèchement et le ressourcement, c'est cela la tension du désir.

Où l'on revient à l'image inaugurale de la biche près des cours d'eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.