Jouer au bouchon.
C'est plus fort que de jouer au bouchon, dit Séraphin Lampion. Ou Haddock ?
C'est trop fort, mille sabords, plus fort que de jouer au bouchon. Tonnerre de Brest, moussaillon, vous perdez la boule !
Comment joue-t-on au bouchon ? S'agit-il d'un vrai bouchon (auquel cas faut chercher du côté de soirées arrosées) (dans un bouchon lyonnais forcément).
Ou bien est-ce métaphorique ? (oui mais de quoi un bouchon peut-il être métaphore ?) (de la bouchitude des gens qui captent jamais rien ?) (genre il est bouchon grave lui, il voit pas qu'on est juste dans la métaphore?)
Robert (pour une fois eheh) n'en sait pas plus que moi. L'expression viendrait d'un ancien jeu, qu'il dit texto : sacré scoop. Franchement il ferait mieux de dire ben euh je sais pas. Y a pas de honte.
Bon je suis mauvaise langue, il est clairement affirmatif sur un point : l'expression entre dans la nôtre (de langue) en 1828 (par contre il dit pas quel mois) (je penche pour juin : début de l'été, pêche au bord de la rivière, déjeuner sur l'herbe, apéro, bouchon, jouer au).
Bref jouer au bouchon ? Une sorte de jeu de massacre, faire tomber le bouchon en tirant à la carabine ? Un jeu de bonneteau ?
Les paris sont ouverts.
Jouer au con.
Là pas besoin d'explications, on sait tous faire. Y a juste un truc, parfois y en a vous croyez qu'ils jouent et en fait non. Ils sont con naturellement. Du coup si vous rigolez, ils vous prennent pour un con.
Ce qui nous amène à l'expression connexe jouer au plus con. Et à la phrase qu'on a tous dite « Joue pas au plus con avec moi tu gagneras pas ».
Jouer à qui perd gagne.
C'est un jeu difficile pour lequel on n'est guère armé. On omet souvent de nous apprendre à perdre. Heureusement la vie s'en charge.
Jouer du pipeau.
Ça, au moins, c'est dans la plupart des cursus de formation.
Jouer sur la corde sensible.
Une façon courante de pratiquer le jeu précédent.
Mais je ne veux pas finir sur une note cynique.
Jouer sur la corde sensible m'évoque surtout une chose : le 2° mouvement du quatuor de Schubert La jeune fille et la mort.
La puissance incantatoire de cette phrase lancinante, sa ferveur désespérée.