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Foules sentimentales (5/16) Autres évaluations

 

Avec Autres évaluations de la vie psychique collective (Psychologie des foules et analyse du moi chap.3), Freud rapproche l'analyse de Le Bon et deux autres.

Celle d'un dénommé Sighele formulée un peu avant dit-il, aux alentours de 1910, et surtout The Group Mind publié par Mc Dougall en 1920.

Voilà qui m'inspire d'abord une remarque sur la manière dont Freud travaille.

 

Il commence à s'intéresser à la question de l'organisation des sociétés avec Totem et Tabou (1912). Ce livre s'appuie sur une bibliographie considérable, constituée en grande part d'ouvrages récents. Preuve que Freud d'une part n'est pas du genre à bricoler, d'autre part est à l'affût de toute pensée nouvelle.

Il est du genre penseur obsessionnel, capable de tracer son sillon pendant des années dans une thématique qui lui tient à cœur.

Et celle-ci est pour lui essentielle. Il ne la lâchera pas, de Totem et Tabou donc, jusqu'à son ultime ouvrage L'homme Moïse et le monothéisme (1938), en passant par celui qui nous occupe.

 

Freud tire d'abord de ces lectures une évidence :

« On a vraisemblablement réuni sous le terme de 'foule' des formations très différentes qui ont besoin d'être distinguées. » 

La réflexion de Le Bon porte sur des foules éphémères, dont la « peinture lui est inspirée par les caractères des foules révolutionnaires, en particulier de la grande Révolution française. »

 

Mc Dougall, lui, étudie le passage de la foule comme agrégat (crowd) à la foule organisée en groupe, notant les «conditions nécessaires pour que s'élève à un niveau supérieur la vie psychique de la foule. »

Autrement dit les conditions à même de canaliser le côté primaire (cf Aucun délai) de l'individu enfoulé. Pour un mieux-éthique. Ou pas.

 

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