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Kaï kaï

Kaï kaï est une onomatopée de BD. Elle m'évoque immédiatement Milou, Rantanplan, Idéfix (oui j'ai des références classiques en ce domaine) (comme en beaucoup d'autres en fait) s'enfuyant, queue entre les jambes, en bullant kaï kaï.

 

Du point de vue psychologique, voire psychanalytique, kaï kaï s'interprète de toute évidence comme l'expression primaire d'une incertitude existentielle, quand le sujet se trouve brutalement confronté à l'inquiétante étrangeté freudienne.

Quand le monde se fait kafkaïen, que faire sinon kaïkaïer son angoisse ?

 

Au plan linguistique, le débat sur l'étymologie de ce sémantème reste ouvert.

Pour ma part je me rallie à une conception que je nommerais compressive-hybride.

Compressive car il s'agit de la contraction des deux termes « quoi » et « aïe ». Hybride car ils appartiennent à des catégories lexicales hétérogènes, l'un pronom l'autre onomatopée.

 

Remarquons : pronom quoi + onomatopée aïe = onomatopée kaï.

Ainsi comme le masculin « l'emporte sur » le féminin dans les mécanismes morphologiques d'accord, l'onomatopée, expression brute, primaire, l'emporte sur le pronom qui, lui, renvoie à la structure symbolique du langage.

 

Obélix : Oui mais c'est quoi la structure symbolique du langage ?

Tintin : Très simple, mon vieux. Le mot, non content de désigner une chose présente, peut faire exister la chose en son absence.

Astérix (qui a fait grec première langue) : Oui oui car symbole vient de sun bolein = mettre ensemble.

Idéfix et Milou : Ouah ouah je vois. Le mot et la chose sont comme deux morceaux d'un os brisé, et la signification les recolle. 

Lucky Luke : Ouaip, ou comme les deux bouts d'un billet déchiré.

Rantanplan : Un os, où ça ?

Joe Dalton : Un billet, où ça ?

Averell et Obélix : C'est pas tout ça mais quand est-ce qu'on mange ?

 

- Et qu'est-ce qu'on boit, les moussaillons ? 

- Ah bonjour Capitaine, il ne manquait plus que vous.

 

 

 

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