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Pas de deux (sans D)

Le ballet est un art exigeant. Pour le pratiquer il faut être athlète et esthète à la fois. Ainsi est Lucile.

À la voir on a l'impression que ce n'est pas son corps, mais l'air lui-même qui se met en mouvement sur la musique. Cette fille est la légèreté incarnée, une grâce qui va. Et une force aussi, on ne soupçonnerait pas en cette chair gracile et en ces membres élancés une telle énergie musculaire.

Bref c'est bien simple Lucile est une artiste exceptionnelle. Pour une fois l'épithète n'est aucunement exagérée.

 

Alors forcément son partenaire a une sacrée pression. Et son partenaire pour notre nouvelle création c'est moi. Nous seuls en scène, et Mozart.

Lucile qui s'élance sur un solo de flûte, un air impalpable et suave, comme seul Wolfgang a su en écrire, captant la musique en son essence, c'est magique. Et pour une fois le mot n'est nullement incongru.

 

Il me faut faire un effort pour m'arracher à la contemplation et ne pas rater mon entrée. Le moment où je m'élance à mon tour, sur un entrechat, lorsque la harpe commence à enrouler ses volutes.

Ensuite il n'y a plus rien à faire, juste à nous laisser mouvoir, à l'unisson, par la musique elle-même. Laisser son souffle investir nos poumons, sa vibration transmettre son tempo à notre cœur, sa beauté nous imprégner tout entiers.

 

Et nous ne sommes plus que petites flammes vivantes, petits feux follets récusant toutes les nuits et toutes les tristesses, énergie pure, souveraine, petits lumignons célébrant la joie.

 

C'est pourquoi peut être nous avons pour nom étoiles.

 

Commentaires

  • Oh, quelle chute merveilleuse ! Vous m'avez emballée avec ce ballet.

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