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Au gré du vent (3) Un petit coin de paradis

Les rues étroites de la vieille ville accueillent pour l'été une installation constituée de parapluies multicolores (on pourrait dire ombrelles, vu la saison, mais je préfère le mot parapluie va savoir pourquoi).

Accrochés en farandole sur un fil d'acier (qu'on va dire invisible), ils font lever la tête au passant et s'éclairer son regard.

Leur mouvement matérialise le souffle de l'air, comme sur la partition les notes viennent traduire une inspiration. La brise les fait onduler souplement, le Mistral s'entrechoquer.

Certains, leur blocage en position ouverte ayant cédé, s'ouvrent et se ferment. Une chorégraphie à la Jean-Paul Goude.

Au lieu d'en être réduit à lécher des vitrines toutes semblables, toutes plus fades les unes que les autres, le passant  peut suçoter d'un regard gourmand des couleurs acidulées de bonbons anglais.

 

La rue débouche sur la place en contrebas du château. En montant (par l'escalier le moins raide) je passe tout près de quatre de ces parapluies regroupés sous un olivier. Les Causeuses de Camille Claudel. Mais en version joyeuse.

(Ce regard tendu qu'elles ont, les Causeuses de Camille, génial, oui, mais si dérangeant …)

Sous les parapluies vert, rouge, jaune, bleu, je les imagine autrement, ces petites causeuses-là. Je crois voir des gamines exubérantes, au verbe aussi vif que leurs couleurs.

Je crois les entendre rire (parapluies se marrant comme des baleines, logique non ?) à me voir grimper vers le château de mon pas précautionneux.

 

Riez-en donc, petites filles,

j'en ris aussi moi mère grand …

 

Commentaires

  • Ravie de retrouver sous les parapluies cette belle sculpture que j'aime.

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