-Eau-de-vie n.f. XIV°s latin des alchimistes aqua vitae. Liquide alcoolique consommable provenant de la distillation du jus fermenté des fruits (eau-de-vie naturelle) ou de la distillation de substances alimentaires (céréales, tubercules).
Bon je t'épargne la suite, Ariane, c'est un tiers synonymes deux tiers déroulement du paradigme : armagnac, cognac, grappa, poire, genièvre, vodka, whisky, etc. Il ne doit pas en oublier beaucoup, je ne sais ce qu'il faut penser de sa connaissance encyclopédique du sujet.
-C'est pour qu'on boive ses paroles, Blanche. Opération marketing. Il profite de ce genre de définition pour allécher son lecteur, de façon à le fidéliser.
-Oui c'est sûr qu'avec épistémologie ça marcherait moins bien.
-Quoique. Il pourrait faire le lien grâce à vérité, vérification.
-Genre in vino veritas ? Un peu facile, Ariane. T'es pas allée la chercher loin, celle-là.
-Et alors ? T'as quelque chose contre la facilité ?
-À propos tu vois là on a un pluriel facile, car logique*. Des eaux-de-vie. Même si tu multiplies les eaux t'as qu'une vie.
-Ouais c'est bien pour ça d'ailleurs que tu n'as pas trop intérêt à multiplier ce genre d'eaux, ma pauvre Blanche.
-Fais gaffe Ariane, le lobby viticole pourrait te renvoyer en boomerang l'argument massue : que serait l'état de notre balance commerciale sans le vin et les alcools, hein ?
-Y a aussi le camembert, le roquefort, et autres parfums qui la font pencher la balance, je dirais.
-Un autre bon côté des eaux-de-vie c'est que ça devrait nous rendre autosuffisants en gel hydro-alcoolique, car il est parfois fabriqué avec les invendus.
-Oh ? Déconne ?
-Comme je te le dis, Ariane, c'est un de leurs débouchés. Du coup si tu vas au café boire une eau-de-vie, aussi bien c'est avec un gel du même cépage que tu te badigeonnes les mains en entrant. Le monde est bien fait !
-Le problème c'est si tu tombes sur un cafetier bourré qui a interverti les deux bouteilles ...
*cf abaisse-langue