« n°41 : Contre le repentir.
Le penseur voit dans ses propres actes des tentatives et des questions visant à obtenir des éclaircissements sur un sujet quel qu'il soit : le succès ou l'échec sont en premier lieu pour lui des réponses.
Mais se mettre en colère ou éprouver du repentir du fait que quelque chose rate – c'est là une attitude qu'il abandonne à ceux qui agissent parce qu'on leur en donne l'ordre, et qui doivent s'attendre au retour de bâton si le gracieux maître n'est pas satisfait du résultat. »
(Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Premier livre)
Il y a des jours Nietzsche est vraiment spinoziste, je trouve. Bel éloge ici de l'autonomie de celui qui se confie en vérité à la raison, et échappe ainsi aux passions tristes.
Le penseur voit dans ses propres actes des tentatives et des questions : autrement dit une progression d'essai en essai. Après Spinoza, il y a aussi du Montaigne là-dessous.