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Nos raisons

« n°209 : Une manière de s'enquérir des raisons.

Il y a une manière de nous demander quelles sont nos raisons qui non seulement nous fait oublier nos meilleures raisons, mais encore nous fait sentir l'éveil en nous d'une opposition obstinée et d'une répugnance envers les raisons en général : – une manière de demander très abêtissante et une belle astuce d'hommes tyranniques ! 

 

n°210 : Mesure dans l'ardeur au travail.

On ne doit pas vouloir dépasser l'ardeur au travail de son père – cela rend malade. »

(Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

 

Et revoilà le papa pasteur dans cette séquence pleine de non-dits et néanmoins (ou pour cela) ô combien parlante.

Il ne faut pas s'étonner, avec ce genre d'éducation et de rapports familiaux, que Nietzsche se soit employé à devenir, au sens le plus exact et le plus fort du terme, un libre-penseur.

Ce dont on peut s'étonner, c'est qu'il n'ait pas réagi à cette violence symbolique, à cette pression, autrement qu'en paroles ou provocations. S'étonner par exemple qu'il ne soit pas devenu un terroriste ou un serial-killer.

Mais non : s'il s'est fait bourreau, c'est de lui-même, en mélancolique bon teint. Et, ce qui va souvent avec, bourreau de travail.

C'est en travail d'intelligence qu'il a finalement converti son besoin intime de rébellion. Un bon choix pour lui peut être. Mais à coup sûr une chance pour la raison universelle.

 

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