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Cruciverbiste (17) Toucher le fond

Son coup ne donne pas bonne mine. Solution : grisou.

Grisou, ça pourrait être un mot en VO bisounourslandaise. Exemple le SMS : « Coucou Chouchou, n'oublie pas de prendre du pain en rentrant. Et puis Loulou a oublié son doudou à l'école, tu y passes ? Merci mon Minet et gros grisou. »

Mais non le mot amène d'autres évocations : la force épique de Germinal, les gueules noires, la silicose, les explosions, les larmes et la sueur ravinant la suie sur les visages. Et puis la poigne de fer de Thatcher, de grands films britanniques aux héros humiliés mais qui trouvent dans leur solidarité la force de résister.

 

On est paraît-il partagé sur l'étymologie de grisou. Certains y voient un mot wallon dérivé de grégeois (vous savez le feu grégeois capable de brûler sur l'eau, guerre de Cent ans tout ça). D'autres disent mais non le rapport c'est avec gris.

Je ne saurais trancher, n'ayant jamais creusé la question.

 

Les mines de charbon maintenant ferment ou sont fermées, certaines transformées en musée, dont un à Saint-Étienne que j'ai visité (pas avec Mémé, pour une fois). Quoique : fermées. En Allemagne et surtout en Pologne, elles restent pour beaucoup en activité.

Et même ici on est en train d'en rouvrir, vu que la guerre d'Ukraine nous oblige à revoir notre approvisionnement en énergie. Guerre dont le foyer de départ est la région minière du Donbass*. Quand ça veut pas, hein …

Quant à notre parade absolue à tous les problèmes d'énergie, j'ai nommé le nucléaire ? Ben euh. On commence à voir la réalité : si cette énergie passait pour être un bon calcul, c'est juste qu'on en minimisait (par cynisme ou optimisme ou les deux) le coût réel, en gestion des déchets, en entretien, en investissement pour améliorer la technique. Résultat le fiasco des EPR, les notes qui grimpent, et maintenant l'obligation de mettre des réacteurs à l'arrêt, sous peine de catastrophe, vu les négligences de maintenance depuis des années. Mais qu'importe, les actionnaires auront eu le temps de tirer leurs marrons du feu, c'est l'essentiel.

 

Mais cessons de broyer du noir, positivons. Mon conseil au jeune qui cherche sa voie : mineur, c'est pas le bon filon, mon petit. Fais-toi plutôt lobbyiste pour une grande entreprise, tu auras pareil le plaisir du travail de sape, mais sans les dangers.

Et terminons sur une charade (vous connaissez sans doute, mais c'est l'occasion).

Mon premier est l'exclamation d'un touriste arrivant au petit matin dans un village de Lorraine, et tout étonné de trouver un café ouvert.

Mon deuxième, ce sont deux sangsues au travail. (N.B. attention au piège, actionnaires du CAC quarante ne peut être la solution : ils sont plus de deux).

Mon tout est une grande œuvre musicale.

Réponse : Concerto en sol mineur de Beethoven. (Oui. Bon).

 

Allez, pour rester dans la thématique « jusqu'ici tout va bien » : on y est attiré par des sirènes (5 lettres).

 

*Voir Anthracite de Cédric Gras (Stock 2016), roman qui se passe en 2014 dans le Donbass : très éclairant sur cette guerre, sa genèse, les rapports entre Ukraine et Russie.

 

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