Chou de Bruxelles. Solution : mannekenpis.
Je me souviens que nous avions mis un peu de temps à le repérer, étonnés que ce soit un si petit bonhomme, comme on s'étonne des dimensions somme toute modestes du cadre où s'inscrit le sourire de la Joconde.
Un petit chou le Mannekenpis, oui, un angelot déluré. Semblable à ceux de beaucoup de tableaux où leur attitude désinvolte semble moquer gentiment le pesant sérieux d'un saint ou d'une Vierge.
Voir des tableaux, précisément, c'était le but de notre voyage vers la peinture flamande. Commencé à Amsterdam, pour le musée Van Gogh et le Rijksmuseum, poursuivi à Bruges, Gand, Anvers, et enfin Bruxelles. Je n'entreprends pas de raconter tous les éblouissements auxquels il donna lieu.
Parfois attendus, devant les chefs d'œuvre maintes fois contemplés en reproduction. Mais souvent la merveilleuse sensation d'avoir le souffle coupé par l'irruption de la beauté, cette émotion qui littéralement vous prend à la gorge, je l'ai éprouvée par surprise.
Ainsi, jusqu'alors je n'avais guère été attirée par les natures mortes : un portrait, un paysage, une scène de genre, me paraissaient tellement plus parlants. Mais là, dans ces musées, devant d'innombrables toiles aux motifs mille fois répétés, j'ai découvert, fascinée, l'intensité de présence, l'évidence, qui peut émaner de ces « vies silencieuses ».
Poursuivons le voyage à travers mots (gros indice) avec : valise pour le motel (3 lettres).