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  • Dernier mot

    Vieillesse: dernière période de la vie, qui succède à la maturité, caractérisée par un affaiblissement global des fonctions physiologiques et des facultés mentales et par des modifications atrophiques des tissus et des organes.

     

    Dernière période de la vie ça dépend, en fait. Considérons le cas de quelqu'un qui meurt jeune : dans la mesure où il aura mouru, il aura forcément vivu une dernière période de sa vie, on est d'accord ? Or pour qui sera mort jeune, cette dernière période, la dernière période de sa vie, aura été sa jeunesse. Voilà CQFD.

     

    Théorème verre à moitié plein :

    Toute fin de vie n'est pas nécessairement une vieillesse.

    Scolie verre à moitié vide :

    Mais toute vieillesse est nécessairement une fin de vie. Non ?

     

    Discussion byzantine :

    Z'êtes au courant que fin a deux sens en français ?

    Oui c'est bien pour ça que Robert y dit dernière période.

    Alors pourquoi vous dites fin, vous ?

    Parce que c'est le mot courant homologué par le sens commun.

    Oui mais il est ambigu.

     

    Réflexions philosophiques

    1) Le sens commun est toujours ambigu.

     

    2) L'ambiguïté convient parfaitement ici. « Toute vieillesse est nécessairement une fin de vie » c'est à dire à la fois un moment où la vie s'approche de sa fin, mais aussi, à ce moment-là, un but dans la vie.

     

    3) Ma mère m'a dit une fois : « Bon je suis vieille c'est pas drôle, mais si j'étais pas vieille je serais morte. »

     

    4) Vrai il est frappant de constater qu'à partir d'un certain âge, chez les vieux apprenant la mort d'un ami, d'un proche, ou de n'importe qui, ce n'est pas la tristesse qui domine, mais la fierté d'être encore là, eux. Surtout s'ils sont plus vieux que le nouveau-mort. Et ainsi la fierté, affect positif, renforce leur puissance (dirait Spinoza). Une puissance qui se manifeste par leur désir de durer encore un peu. Donc de vieillir encore un peu, le plus possible.

    La vieillesse est devenue leur fin de vie. Alzheimer ou pas la logique a le dernier mot. CQFD.

     

     

  • Robert et moi

    Gai (du gotique *gâheis : rapide, vif.)

    Quand y a écrit * devant un mot chez les étymologistes, c'est pour signaler qu'ils sont pas sûr que le mot ait existé sous cette forme mais qu'on va faire comme si. On ne peut que saluer leur précision & probité, qualités si peu répandues à bien y songer.

    1 (êtres vivants) Qui a de la gaieté : allègre, content, enjoué, espiègle, folâtre, gaillard, guilleret, hilare, jovial, joyeux, mutin, réjoui, rieur, souriant.

    Spéc. Dont la gaieté provient d'une légère ivresse : éméché, gris, pompette.

    2 (choses) Qui marque de la gaieté, où règne la gaieté : épanoui, animé, drôle, folichon.

    3 Qui inspire de la gaieté : amusant, comique, divertissant, drôle, riant, vif, encourageant, réjouissant.

    4 (francisation graphique de gay) Homosexuel

    Contraires 1 Triste. 2 Ennuyeux, sérieux, sombre. 3 Attristant, décourageant, désolant.

    Gaieté : État ou disposition d'une personne animée par le plaisir de vivre.

     

    Cette dernière définition elle donne vraiment envie je trouve. Ah Robert ! Que ferions-nous sans toi ? Pour ma part je le proclame ici devant témoins, t'es pas rien qu'un rabat-joie, et tu n'es pas pour rien dans mon plaisir de vivre.

    Cela dit je dois confesser que dans la quantité de synonymes déversés, aucun ne me plaît vraiment. Allègre par exemple, d'accord alegria samba salsa tout ça mais quand même ça rime avec aigre ou vinaigre. Et guilleret avec couperet, folichon avec cornichon. Non ?

     

    Théorème son mot à dire :

    Inutile d'être un vieux de l'Académie Française pour jouer avec un dictionnaire.

    Scolie :

    Euh en fait je suis prise d'un doute hyperbolique qui me fait envisager qu'il y ait à l'Académie Française des vieux moins vieux que moi, si ça se trouve.

    Lemme 1 :

    Une femme a toujours à faire davantage ses preuves qu'un homme.

    Lemme 2 :

    Donc elle n'a droit à l'épée et à l'habit vert que nettement plus tard qu'un homme, toutes choses égales par ailleurs.

    Et donc corollaire il fallait que ce soit dit :

    A l'Académie ces dames sont toutes plus vieilles que moi y a des chances. Ce qui me console de ne pas y être. Pas encore.

     

  • Anna et moi

    « Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses le sont chacune à leur façon. »

     

    Pas mal, hein, cette phrase ? Personnellement je ne me serais pas vue écrire Anna Karénine, j'aime mieux les trucs un peu plus courts. Bon et puis d'accord je maîtrise moins bien que Tolstoï, outre le russe, les intrigues complexes et la multiplicité des personnages. Disons que j'en aurais fait une nouvelle.

     

    Pourquoi je disais ça ? Ah oui

     

    Théorème romanrusse :

     

    Les vieillesses malheureuses se ressemblent toutes ; les vieillesses heureuses le sont chacune à leur façon.

     

    Scolie 1

     

    Reste plus qu'à trouver ma façon.

     

    Scolie 2

     

    C'est pas le plus coton.

     

    Scolie 3

     

    à l'attention du lecteur attentif : c'est vrai j'ai dit qu'il n'y avait pas de vieillesse « heureuse », mais possiblement « gaie ».

    Je maintiens, je préfère le mot gai.

     

    Corollaire :

     

    Mais qui suis-je pour corriger Tolstoï ?