« Haillons.
L'uniforme des pauvres qui sert à ne pas confondre ces créatures avec leurs créanciers. »
(Ambrose Bierce Le dictionnaire du diable)
Dommage que le mot haillon ait disparu ou quasiment. Il disait bien ce qu'il voulait dire.
« Hérisson.
Le cactus du règne animal. »
Joli. Trouvaille poétique digne d'un enfant de maternelle (c'est un compliment dans mon esprit, faut-il le préciser) : « Maîtresse, le hérisson, c'est le cactus des animals, non ? »
« Homéopathie.
Théorie et pratique de la médecine qui vise à guérir les maladies des imbéciles. Comme elle ne les guérit pas mais tue parfois les malades pour de bon, les sots la tournent en ridicule et les esprits avisés la préconisent. »
Astucieux, le retournement final.
Sinon, l'homéopathie disons classique, pourquoi pas. En revanche tous les délires plus ou moins apparentés dont des pseudo-praticiens, seulement soucieux de la bonne santé de leur compte en banque, embobinent les imbéciles …
« Homme libre.
Individu dont les menottes sont incrustées si profondément dans la chair qu'on ne les voit plus. »
On ne les voit plus parce qu'on ne veut plus les voir. On préfère le confort de la servitude volontaire aux exigences de la liberté. Dont la plus insupportable à beaucoup de gens est la nécessité de penser, de faire usage de sa raison, de regarder la réalité en face.
C'est pourquoi la plupart s'emploient à devenir aussi cons que possible.
« Hun.
L'ancêtre scythe du Hongrois actuel. Il n'avait pas bon caractère et ses descendants en ont hérité. »
Comme Hongrois je ne connais qu'Orban (pas personnellement fort heureusement). Dans son cas si ce n'était qu'une question de mauvais caractère, ça ne serait pas dramatique.
Nous par exemple on a notre Mélenchon ronchon : c'est rigolo et globalement inoffensif, en fait. Folklore politique. Non, le problème d'Orban (ou plutôt des gens qui ont affaire à lui) c'est d'être menteur, manipulateur, avide d'argent autant que de pouvoir.
Le genre qui ferait rétrospectivement passer Attila pour un gentleman.