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Blog - Page 216

  • Du virus (1/8) In vitro

    Virus 1478 mot latin « suc, venin, poison »

     

    « 1vx Substance organique (pus, etc.) susceptible de transmettre la maladie. Fig. principe moral de contagion. Il lui avait inoculé le virus redoutable de sa vertu. (Hugo) »

     

    En l'absence de contexte à cette citation, va savoir de qui de quoi parle Totor. Mais bon, on peut rêver : contre le virus actuel, ce mal qui répand la terreur (faisant aux sociétés) la guerre (après Hugo pourquoi pas La Fontaine), nous disposerions d'un antivirus, le virus de la vertu.

    Solidarité, sens du collectif, pragmatisme, courage, patience, intelligence, créativité … Virus redoutable qui ferait trembler les cons et les méchants.

     

    « 2(v.1850-1860) Vieilli. Germe pathogène en général. Virus du paludisme. »

     

    Le passage de substance organique à germe pathogène en général, que signifie-il ? Qu'un virus n'est pas à proprement parler une substance organique ? C'est vrai que germe ça fait plus sérieux (et moins beurk) que pus.

    En tous cas en général fait prendre de la hauteur, ouvre sur l'abstraction, et quasiment sur le ciel des idées platoniciennes.

     

    L'exemple virus du paludisme ramène à la réalité, et à l'utilisation, contre le virus nouveau venu, d'un bon vieux médicament antipaludéen.

    Pourquoi pas, se dit-on, il faut faire feu de tout bois.

    Faut-il pour autant s'excepter des procédures nécessaires à un authentique travail de recherche ?

     

    Mais pourquoi se compliquer la vie à chercher, quand on est convaincu d'avoir trouvé ? Et que le médoc est là, tout prêt.

    On se demande bien pourquoi les labos du monde entier s'escriment encore à chercher, au lieu de se mettre à faire leur version du truc miracle, hein ? Ils sont stupides faut croire. Ou maso.

     

    Bref on a là un bon exemple (entre autres) in vitro (j'entends les « vitres » des différents écrans) du populisme scientifique décrit par Étienne Klein.

    En ce cas d'espèce il est le fait d'un scientifique. Étonnant, non ?

    C'est ce qui s'appelle scier la branche sur laquelle on est assis.

     

     

  • Zon

    Le dernier mot de ce parcours, je le laisse à Montaigne. Parce que de temps en temps il faut vraiment se faire plaisir.

     

    « Combien de fois, étant marri de quelque action que la civilité et la raison me prohibaient de reprendre à découvert, m'en suis-je ici dégorgé, non sans dessein de publique instruction ! Et si, ces verges poétiques :

    ''Zon dessus l'œil, zon sur le groin,

    Zon sur le dos du Sagoin !'' 

    s'impriment encore mieux en papier qu'en la chair vive. »

    (Essais II, 18 Du démentir)

     

    Les vers qu'il cite ont été commis par le grand Marot soi-même contre un dénommé Sagon.

    Ils étaient en rivalité de poètes, et pas seulement pour la gloire, mais pour l'obtention de la reconnaissance sonnante et trébuchante de quelque mécène. Sagon trouva un bon moyen de griller son rival : attirer l'attention de François 1er sur la sympathie de Marot pour la Réforme naissante.

    François, dont la sœur Marguerite de Navarre* était elle-même proche des réformés, fit ce que suggérait la prudence politique, il prit ses distances avec Marot qu'il appréciait beaucoup pourtant.

    On comprend donc le côté un peu vénère des vers cités par Montaigne.

     

    Ceci dit, dégorger sur le papier (même sans dessein de publique instruction, juste pour son instruction à soi déjà pas mal) sa mauvaise humeur en des mots bien sentis, vaut mieux assurément qu'en nourrir une violence réelle aussi inutile que nocive (qu'elle soit retournée contre soi ou infligée à autrui).

     

    D'autant que, comme le fait remarquer Montaigne, les mots finalement ça imprime nettement plus.

     

     

     

    *Grande dame fort cultivée, elle réunissait autour d'elle le gratin littéraire et intellectuel de l'époque. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles sur le modèle du Décaméron de Boccace (cf le film de Pasolini), en moins olé-olé.

    Son Heptaméron est constitué d'histoires que des voyageurs se racontent pour passer le temps, vu qu'ils sont confinés en attendant la décrue d'une rivière qui leur bloque la route ...

     

  • Youpi

    Bébé dans son youpala

    est tout content

    youpi youpi

     

    il avance yop lala

    devant devant

    youpi youpi

     

    Bébé dans son youpala

    est tout content

    il rit il rit

     

    il chante yoplala

    son chant d'enfant

    chéri chéri

     

    Bébé dans son youpala

    chante la vie

    youpi youpi