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Blog - Page 487

  • B.attitude (13) Like a rolling stone

     

    Nos héros sont-ils fatigués ? Moi scénariste un peu. Moi scénariste j'ai donc décidé de nous accorder une petite pause. Car moi scénariste je me sens par moments devant l'Ethique comme devant une montagne à gravir. A vrai dire on a fait le plus gros, il ne nous reste plus que la redescente vers la béatitude via le conatus et le bon usage des affects. Vous verrez, ça se fait en touristes, ce qui est de saison.

     

    Tout ça pour dire que l'image de la montagne m'amène à un rapprochement. Non sans m'excuser auprès de B.Pautrat ainsi que de vous lecteurs pour la réinscription dans une autre tradition etc. Ou plutôt l'inscription dans une postérité, en rapprochant ici-même l'autre liberté spinoziste de sa formulation dans Le Mythe de Sisyphe. Un grand différentiel dans le temps, mais une sensible connexion logique.

    Voilà qui me rappelle une trouvaille de David Lodge. Dans son livre Un tout petit monde, un personnage se lance dans la démonstration de l'influence de T.S.Eliot sur Shakespeare. British humour, mais pas aussi nonsense qu'il y paraît. C'est juste l'histoire de la réception créatrice d'une œuvre par son lecteur. Mais ne nous dispersons pas.

    Un petit tour du côté du Mythe de Sisyphe, donc, pour faire dialoguer le temps d'une pause Camus et Spinoza.

     

    A vrai dire leur point de départ est quasiment inverse.

    La raison (...) donne à l'angoisse moderne les moyens de se calmer dans les décors familiers de l'éternel. L'esprit absurde a moins de chance. Le monde pour lui n'est ni aussi rationnel, ni à ce point irrationnel. Il est déraisonnable et il n'est que cela.

    Chez Spinoza pas de question abstraite de la rationalité du monde. Seule compte son existence par-faite de monde qui se pose là dans sa substance.

    Pas d'angoisse non plus, car la conscience est chez lui homogène au monde, et non douloureux sentiment de séparation que Camus formule dans une écriture quasi romantique.

    Si j'étais arbre parmi les arbres, chat parmi les animaux, cette vie aurait un sens ou plutôt ce problème n'en aurait point car je ferais partie de ce monde. Je serais ce monde auquel je m'oppose maintenant par toute ma conscience et par toute mon exigence de familiarité. Cette raison si dérisoire, c'est elle qui m'oppose à toute la création.

    Tiens, cette dernière phrase nous amène à sauts et à gambades (faut croire qu'on en a encore dans les pattes), chez le Montaigne de l'Apologie de Raimond Sebond (Essais II,12 allez-y voir *** vaut le détour). Comme quoi y a des GR philosophiques assez fréquentés.

     

    Mais finalement, au bout de son chemin, vous savez quoi, Camus finit par formuler le secret que Spinoza a vu d'emblée.

    Depuis le vent du soir jusqu'à cette main sur mon épaule, chaque chose a sa vérité. C'est la conscience qui l'éclaire par l'attention qu'elle lui prête.

    A ce moment, l'absurde, à la fois si évident et si difficile à conquérir, rentre dans la vie d'un homme et retrouve sa patrie. (…) Cet enfer du présent, c'est enfin son royaume. Tous les problèmes reprennent leur tranchant. L'évidence abstraite se retire devant le lyrisme des formes et des couleurs. Les conflits spirituels s'incarnent et retrouvent l'abri misérable et magnifique du cœur de l'homme.

    Pas à dire le lyrisme ça y va, pas vraiment mode géométrique, mais c'est bien le même choix résolu du royaume immanent.

     

    L'homme absurde entrevoit ainsi un univers brûlant et glacé, transparent et limité, où rien n'est possible mais tout est donné (...) Il peut alors choisir de vivre dans un tel univers et d'en tirer ses forces, son refus d'espérer et le témoignage obstiné d'une vie sans consolation (…) l'indifférence à l'avenir et la passion d'épuiser tout ce qui est donné.

    Rien n'est possible mais tout est donné, la passion d'épuiser ce donné, voilà qui résonne avec « l'autonomie déterminée » de l'Ethique.

     

    Sisyphe, prolétaire des dieux, impuissant et révolté, connaît toute l'étendue de sa misérable condition : c'est à elle qu'il pense pendant sa descente. La clairvoyance qui devait faire son tourment consomme du même coup sa victoire. (…) Si la descente ainsi se fait certains jours dans la douleur, elle peut se faire aussi dans la joie. Exact : la joie spinoziste de l'adéquation, qui donne accès à la puissance (ce que nous verrons bientôt).

     

    On ne découvre pas l'absurde sans être tenté d'écrire quelque manuel du bonheur. 'Eh ! Quoi, par des voies si étroites ?' Mais il n'y a qu'un monde. Le bonheur et l'absurde sont deux fils de la même terre. Ils sont inséparables.(…) 'Je juge que tout est bien', dit Œdipe et cette parole (…) chasse de ce monde un dieu qui y était entré avec l'insatisfaction et le goût des douleurs inutiles. Elle fait du destin une affaire d'homme qui doit être réglée entre les hommes.(…) De même l'homme absurde, quand il contemple son tourment, fait taire toutes les idoles. Dans l'univers soudain rendu à son silence, les mille petites voix émerveillées de la terre s'élèvent. (...)

    Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. (...) Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.

     

    Entre nous j'enlèverais l'avant dernière phrase, non ?

    Mais ne boudons pas notre plaisir : quel style, quel panache ! La création d'un rythme qui fait penser à un engagement d'escrime. Camus pose ses phrases comme des figures d'assaut, les ajuste comme des flèches. C'est un style proprement polémique, mais dans une perspective où le geste, la beauté du geste, compte autant que la domination de l'adversaire. Cette écriture est celle d'un homme qui se bat avant tout contre lui même. En tout cas on voit l'imbibition nietzschéenne.

     

    Allez, tant qu'on y est, je vous livre ma petite réserve. En tant que femme sans doute, moi la lutte vers les sommets, bof. Ce qui me remplit le cœur, c'est bien plutôt chacun des grains de cette pierre, les mille petites voix émerveillées, présence aiguë du monde, du donné.

    Car même si on est ici dans l'humanisme en général, c'est quand même une perspective, une esthétique de pensée très "masculines". Plein de phrases qui sonnent répliques de western. A mon sens la logique de l'absurde existentiel a au contraire quelque chose de plutôt « féminin ». Persévérante présence à l'entropie du monde, ce geste recommencé de Sisyphe. Cela fait penser à certaines pages du Deuxième sexe : la femme est vouée par l'espèce à l'entretien de la vie, à son maintien. Et pour cela elle est amenée à vivre le désir proprement humain de se projeter, de faire du nouveau (qu'elle partage avec l'homme), dans une tension. Cette tension, dit Simone, parfois la détruit, mais plus souvent devient une immense force. Ce qui me fait voir dans la force du sexe « faible » la force-même de Sisyphe.

     

    Quant à Spinoza, même s'il ne dédaigne pas un brin de polémique parfois, ce dont on a trace dans sa correspondance, rien de raide, de tendu en lui. Rigoureux oui, géométrique certes, mais dans une douceur fondamentale, un lâcher prise communicatif.

    Là où Camus nous montre Sisyphe aux prises avec son rocher, Spinoza nous invite à dévaler la pente, like a rolling stone.

    Quelle pente ? C'est ce que nous découvrirons dans le prochain épisode.

     

    A suivre.

  • B.attitude (12) Rencontre du troisième type

     

    Résumé. Nos héros ont découvert que les philosophes n'ont pas toujours bon genre. Et pas plus le pékin moyen. Où trouver alors les ressources pour rester compétitifs dans la course à la béatitude ? Une réforme structurelle de l'entendement est-elle vraiment nécessaire ? Faut-il absolument faire rimer bonheur avec rigueur ? Et béatitude avec précisitude ?

     

    Reprenons notre scolie prop 40 partie 2.

    (Nous formons des notions universelles) de ce que nous avons des notions communes, et des idées adéquates des propriétés des choses (voir le coroll prop38, la prop39 avec son coroll et la prop40 de cette partie) ; et cette manière je l'appellerai raison et connaissance du deuxième genre.

    Recopiant cette citation, je garde pour une fois la parenthèse, la référence obsessionnelle au classement des propositions. Cette obsession est-elle sadisme de matheux, démonstration de maîtrise ? Voyons-y le guidage comme par la main de l'ami Spin.

    Bref dans les propositions rappelées, l'une me paraît déterminante : l'esprit est d'autant plus apte à percevoir adéquatement plus de choses que son corps a plus de choses en commun avec les autres corps. (Coroll prop39)

    L'adéquation consiste à ouvrir les canaux de la perception, à frayer les voies de communication entre la conscience et le monde des choses comme des hommes. L'adéquation est d'abord acte de présence au présent et au réel.

     

    Mais le risque est alors d'être débordé par l'afflux des affects venus de l'autre, de l'extérieur : l'esprit n'a ni de lui-même ni de son propre corps ni des corps extérieurs la connaissance adéquate (…) chaque fois qu'il est déterminé du dehors, j'entends par la rencontre fortuite des choses (sc prop 29 part 2).

    Pour gérer le flux, il faut (et il suffit de ?) se brancher sur la détermination du dedans, autrement dit le mécanisme proprement rationnel apte à saisir le rapport entre toutes ces choses qui arrivent à la fois, : comprendre leurs convenances, différences et oppugnances. (id)

    Cette détermination du dedans est la raison humaine, notre programmation à raisonner. Si elle permet l'adéquation, c'est qu'elle est une « manière » de la programmation qui détermine l'ensemble du système, une actualisation de l'essence rationnelle de deussivenatura soi-même. Substance, individu : même combat, même raison. La connaissance adéquate consiste dans l'application de la détermination interne de la raison (le point de vue humain) à la détermination externe (le point du vue de la nature, de l'ensemble du système).

     

    « Application » est le mot le plus adéquat que je trouve. Au double sens d'effort et de correspondance, c'est lui l'acte éthique d'adéquation (belle allitération). Dans le plan physique s'appliquer à recueillir la présence des choses, par l'attention au réel et l'ouverture des sens hors préjugé. Dans le plan mental, s'adonner avec soin à dérouler le fil logique, à mettre les données éparses en ordre de compréhension.

    Cette correspondance, là est l'intérêt de la connaissance adéquate, articule la connaissance et la liberté, subvertissant de l'intérieur la loi déterministe, la retournant à l'avantage de l'humanité.

    Il est de la nature de la raison de contempler les choses non comme contingentes, mais comme nécessaires. (Prop44 Part2).

     

    Idée développée avec un admirable lyrisme à la fin de la Partie 4 (chap32)

    La puissance de l'homme est extrêmement limitée, et infiniment surpassée par la puissance des causes extérieures ; et par suite nous n'avons pas le pouvoir absolu d'adapter à notre usage les choses qui sont hors de nous (…) nous sommes une partie de la nature tout entière, dont nous suivons l'ordre.

    Si nous comprenons cela clairement et distinctement, cette part de nous qui se définit par l'intelligence, c'est à dire la meilleure part de nous, y trouvera pleine satisfaction, et s'efforcera de persévérer dans cette satisfaction. Car en tant que nous comprenons, nous ne pouvons aspirer à rien qui ne soit nécessaire, ni, absolument parlant, trouver de satisfaction ailleurs que dans le vrai ; et par suite, en tant que nous comprenons correctement ces choses-là, en cela l'effort (conatus) de la meilleure part de nous-mêmes convient avec l'ordre de la nature entière.

    La puissance de la raison chez Spinoza ressemble ainsi à une technique d'arts martiaux : l'homme qui comprend utilise à son profit l'énergie brute du système. Telle est la connaissance du deuxième genre.

     

    Et puis il y a un bonus, la connaissance du troisième genre. Une espèce de raccourci. Spinoza la nomme science intuitive, qui permet de voir les rapports d'un seul coup d'oeil. Faut le bon point de vue. Pour cela prolonger la prop 44 ci-dessus par son corollaire : Il est de la nature de la raison de percevoir les choses sous un certain aspect d'éternité (sub quadam aeternitatis specie). Rappelons aux étourdis que l'éternité est l'existence-même, c'est à dire la fonction exister hors ses valeurs prises dans la durée (Part 1 déf 8 cf B.6)

    La connaissance du troisième genre consisterait donc en un branchement direct sur la fonction qui code deusivenatura, disons « l'algorithme-vie ». Et donc parfaitement accessible en tout point du système, à propos de chacun de ses constituants du seul fait qu'ils existent, sans long parcours d'un fil de raisonnement.

    Oui mais concrètement, comment faire pour la rencontre du troisième type ? Aucune idée. Bon, pour dire le fond de ma pensée je subodore qu'il n'y a rien à faire. J'entends faire : rien, vraiment. Ce qui est difficile à pas mal de gens, et à moi particulièrement. Donc pour l'heure contentons-nous d'admettre que l'adéquation est possible dans le deuxième genre, dans la mesure où nous sommes des choses de raison.

    Du moins c'est l'hypothèse de Spinoza. A regarder le monde (et moi particulièrement) j'ai une vieille tendance à lui laisser la responsabilité de son optimisme.

    A suivre

     

  • B.attitude (11) Mauvais genre

     

    Résumé. Les explorateurs de l'Ethique, partis en quête de la béatitude, pensaient se laisser glisser au fil d'un long fleuve tranquille. Mais, d'épisode en épisode, ils ont constaté qu'il leur fallait ramer plus souvent qu'à leur tour, rencontrant écueils logiques, tourbillons déterministes et remous substantiels. Au point que certains, tels l'Abbé Attitude, commençaient à se demander si leur GPS (Guide pour Spinoza) était bien fiable. Heureusement, le dernier épisode leur a laissé entrevoir un peu plus clairement la suite du parcours.

    « Prendre direction Connaissance Adéquate. Puis suivre le fléchage Conatus jusqu'à Affects. Là laisser la dérivation Tristesse, chercher le balisage Joie. Puis vous êtes arrivés ».

     

    L'éthique n'est pas une question de bonne volonté, mais de bon désir, c'est à dire de motion vers un usage éclairé des interactions du système.

    Pour un bon usage des affects, il faut, dit Spinoza, comprendre exactement comment marche le billard, les trajets et combinaisons de trajets, les vitesses et énergies relatives. Car ainsi on n'ira pas à l'encontre de l'énergie et du dynamisme du système (ce qui serait peine perdue de toutes façons), on saura au contraire libérer son aptitude à y participer pour son meilleur usage et bonheur.

    C'est ici qu'intervient la connaissance adéquate (adaequata cognitio).

    Ad-aequata indique la recherche d'un ajustement. Se mettre au niveau du monde, s'y situer de plain-pied, de façon à ne pas vivre en porte à faux. Cet acte de mise en adéquation est au fond la seule obligation morale énoncée dans le livre, le seul véritable effort nécessité pour accéder au comportement éthique adapté. Et donc au bonheur. Comment ça marche ?

    Chaque élément du billard concret des corps trouve son correspondant dans la série des idées (les unes images perceptives et les autres interprétations de ces images). L'ensemble ainsi translaté constitue l'esprit humain.

    Ces séries obéissent à deux déterminismes qui restent parallèles (comme notre borne départementale et nos pensées s'il vous en souvient voir B.6).

     

    Ainsi les règles du billard des corps ne peuvent être connues dans la série des corps, les corps ne savent pas connaître. Ils ressentent et se meuvent, ils sont présents, c'est tout. Mais la série des idées reçoit par l'entendement les informations de la série des corps. Là se déroule le fil des enchaînements, se représente la courbe de la boule de billard. Dans la série des idées s'établit la médiation entre la substance étendue des corps et la substance pensante de l'esprit. Encore faut-il vérifier à chaque étape du trajet des infos que l'entendement ne fait pas de fiction, mais produit un reportage au plus près du réel des corps. Il s'agit de déjouer les pièges de l'imaginaire.

     

    Reportage difficile dans la complexité du réel externe et interne, dans la quantité des interactions du jeu de billard. Pour accéder à la connaissance claire, précise, complète, à l'adéquation au monde, il est alors besoin, dit Spinoza, de re-former l'entendement dans le sens de la simplification.

    Chaque chose est une manière particulière, d'où d'infinies différences. Mais chaque manière, cela n'a plus de secret pour nous, n'est qu'une expression de l'unique substance. Par conséquent, plutôt que se prendre la tête avec les manières, les formes de chaque modèle, robe, veste, on peut se contenter de les considérer à partir de leur caractère commun : ils sont faits du même tissu (j'ai décidé d'user cette métaphore jusqu'à la trame).

    C'est donc en fonction du tissu et non des modèles qu'il sera plus simple de chercher la connaissance adéquate.

    Les choses qui sont communes à tout, et sont autant dans la partie que dans le tout, ne peuvent se concevoir qu'adéquatement. (Part 2 prop 38).

     

    A partir de là on va découvrir qu'il y a une mauvaise et deux bonnes façons de travailler sur le tissu. Il s'agit de ce que Spin appelle les trois genres de connaissance.

    Il admet que les philosophes ont compris l'utilité des notions communes. Mais comme ils n'ont en général pas pris toute la mesure du fait qu'être au monde ne peut se faire hors corps, ils n'ont pas vu non plus la difficulté inhérente au passage de la série des corps à celle des idées : nous formons des notions universelles à partir des singuliers qui se représentent à nous par l'entremise des sens de manière mutilée, confuse et sans ordre pour l'intellect. C'est pourquoi j'ai coutume d'appeler de telles perceptions connaissance par expérience vague. (Part 2 prop 40 sc 1)

    Tout aussi confuse, la connaissance par opinion ou imagination qui se réfère à des signes, autrement dit à des automatismes d'association. Lesquels ne sont pas fiables, car ils ont pour support des contenus mémoriels archivés sous l'effet d'affects aléatoires.

    Il faut noter que tous ne forment pas ces notions de la même manière, mais qu'elles varient pour chacun en fonction de la chose qui a le plus souvent affecté le corps et que l'esprit a le plus de facilité à se rappeler.

     

    Expérience vague, opinion et imagination, telle est donc la connaissance du premier genre. Même (surtout?) sous couvert de philosophie, elle n'est qu'une pseudo-connaissance molle ne mettant pas en jeu l'acuité potentielle de l'intellect.

    Il ne faut donc pas s'étonner qu'entre les philosophes qui ont voulu expliquer les choses naturelles par le seul moyen des images des choses, il se soit élevé tant de controverses.

    S'il n'y avait que les philosophes ... Mais songeons qu'une bonne illustration de ce premier genre de connaissance est le discours publicitaire, et que non content de se consacrer à fourguer des sodas, il a envahi le champ politique, artistique, intellectuel, relationnel, pour y cultiver controverse, violence et connerie.

    Voilà pourquoi faudrait envisager de changer de genre.

    A suivre.