est le titre du dernier livre de Cioran (1987).
Anathèmes c'est juste : dans ce bouquin ils ne manquent pas, bien pesés, méchamment balancés.
Aveux, ça se discute un peu plus. Ceux qu'on y lit ne procèdent pas d'une sincérité disons naïve. Ils disent parfois autre chose que ce qu'ils croient dire. Mais c'est le lot commun des êtres parlants que nous sommes, surtout quand ils sont clairement névrosés (je pense qu'ici l'oxymore s'impose) (lucidement ou brillamment névrosé serait pas mal non plus).
J'ai trouvé en ce livre une occasion de persévérer dans mon choix audacieux de la facilité (cf note du 1er mars).
Dans Aveux et anathèmes « le Fragment est roi » dit son auteur. Le fragment : quoi de mieux pour écrire sans trop se casser une petite note de blog ? Facilité un jour facilité toujours. De plus je n'avais pas lu Cioran encore. Qui dit découverte dit divertissement.
Le lecteur-trice dira oui mais quand même Cioran c'est pas la folle gaieté, ne nuit-ce pas à récréation & divertissement ?
Détrompez-vous, voilà un homme qui sait s'amuser d'un rien.
Paléontologue d'occasion, j'ai passé plusieurs mois à ruminer sur le squelette. Résultat : quelques pages à peine … Le sujet, il est vrai, n'invitait pas à la prolixité.
Bienvenue chez Cioran.