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  • Fini les dilemmes (sans M)

    Pourquoi se casser la tête ? Il n'est pas si difficile après tout de s'abstenir autant que possible de réfléchir, de cesser de se poser des questions à tout propos.

    En tous cas beaucoup de gens y arrivent, je le constate. Non, il n'est pas exact de dire qu'ils y arrivent, car de fait ils le font sans effort aucun.

    Ils ne pensent pas, et c'est sans y penser : haha ce que je suis drôle quand je veux, non ?

     

    À quoi je réfléchis, quelles sont donc ces questions que je pose, vous dites ? Oh pas toujours de grandes choses.

    Les raisons qui font que la terre ne tourne pas trop rond, ou pourquoi les êtres censés être pensants et sensés qui y vivent ne pensent pas tant que ça, j'avoue oui j'y pense.

    Sauf que j'y pense et puis j'essaie d'oublier, car c'est trop attristant de savoir que je n'y peux rien. Si peu. Si peu que rien dirait un philosophe gascon dont vous avez peut être entendu parler.

    C'est pourquoi ce n'est pas ce qui occupe en priorité les neurones dont je dispose.

     

    Alors quoi ? Quelles sont ces préoccupations si pesantes que je voudrais bien, sinon répudier une fois pour toutes, en tous cas tenir à quelque distance un instant ?

    Je ne sais pas si je peux vous le dire, je crains votre ironie, votre persiflage. Vous allez dire : quoi, c'est tout ? Vous êtes sérieuse, là ?

    C'est de ces têtes d'épingle que vous faites tout un plat ?

     

    Non non ne protestez pas, je l'ai entendu tant de fois, et de gens fort bien intentionnés, autant que vous. Écorchée vive, trop sensible, susceptible : depuis l'enfance je l'entends.

    Il faut donc qu'il y ait là une part de vérité, ai-je fini par convenir.

    Sauf que vous savez quoi, s'il y a un truc qui peut rester en travers de la gorge, c'est bien des têtes d'épingles.

     

    Enfin, tout ça pour dire que c'est décidé je cesse les préoccupations inutiles.

    Et en guise de bon début, je vais négliger de répondre à vos questions. Vous refiler le bébé en quelque sorte.

     

    De façon à ce que, si pourquoi il y a, il ne soit plus que pour vous.

     

     

  • Rogner les ailes (sans L)

    -Arrête, pas besoin de continuer : t'arriveras pas.

    -Mais je …

    -Je t'apprends rien je suppose, ce serait bien étonnant que cette fois-ci tu réussisses, non ?

    -Je me suis bien préparée, alors je vois pas pourquoi …

    -Et puis t'as vu ta tête ? Qui va s'intéresser à ce que propose une meuf aussi moche … Quoi ? Tu sais que t'es moche quand même ? C'est pas ta faute mais ça t'aide pas, forcément. Alors je répète : stop, perds pas ton temps …

    -Et si moi je sais que c'est poss …

    -Enfin ... je dis perds pas ton temps, mais en fait si tu en perds, qui s'en souciera, hein ?

    -Mon temps vaut autant que ton temps, et c'est pas en me rabaissant que tu te hausseras ...

    -Oh oh c'est que madame pense, madame raisonne, madame est phi …

    -C'est à dire j'ai un cerveau, moi

    -T'as un cerveau peut être mais jusqu'à présent t'en as fait quoi ? Pour des choses qui servent je veux dire …

    -Tu veux dire : faire du fric ?

    -Exactement oui. Du fric t'en as pas, mais moi oui, c'est ça qui change tout CQFD. C'est qui a du fric qui commande, c'est aussi évident que ça.

    -Ben justement c'est pour ça que je me prépare. Entretien d'embauche, embauche, et ciao à toi, boss.

    -Et moi je te répète que t'y arriveras pas.

    -Mais je …

    -T'es moche et tu sers à rien, tu devrais t'estimer heureuse que je t'aie pas virée encore.

    -J'attends que ça : vire moi, et tu verras que je suis en mesure de prendre mon essor par mes propres forces …

    -Je verrai rien du tout. Si t'étais en mesure, comme tu dis, ben y a un moment que tu serais partie, hein ?

    -Mais je …

    -Je t'apprends rien je suppose ce serait bien étonnant que cette fois-ci tu mettes ton projet à exécution. Non tu veux que je te dise, ma petite, ton avenir c'est comme ton passé : moi, ton boss. Point barre.

     

  • Y a qu'à pas (sans K)

    -Tout ça commence à bien me casser le moral, pas toi ?

    -T'as qu'à plus y penser.

    -Mais on va de Charybde en Scylla, de catastrophe en catastrophe. Et personne fait rien, tout le monde a l'air de trouver ça normal. C'est bien simple on se croirait dans une histoire de l'auteur tchèque, là ...

    -T'as qu'à pas t'en occuper non plus.

    -Ah bravo ! La politique de l'autruche … C'est peut être ton style, Caro, mais c'est pas le mien figure-toi.

    -C'est quoi ton style ? La politique du casoar, de l'émeu, du nandou ? Du cafard peut être, avec ton auteur tchèque ...

    -Haha très drôle.

    -Non sérieux, Lulu, à quoi ça servirait qu'on se décarcasse, au point où on en est …

    -Alors on se planque à fond de cale et vogue la galère ?

    -Je dirais plutôt le catamaran …

    -Caro, tes calembours pourris, j'en ai ras la cafetière.

    -C'est pas gentil, ça. Tu disais pas ça avant.

    -Avant quoi ?

    -Avant de virer vieux cacochyme, Lucas…

    -Là c'est toi qui es carrément méchante, Caroline.

    -Disons que je pique un peu ton cœur ...

    -Oui justement des choses qui m'écoeurent y en a tellement, et c'est de ça que je voulais parler.

    -Parler, on peut toujours, mais c'est pas ça qui sortira le monde du caca.

    -Mais si peut être, ça dépend de quoi on parle et comment, et avec qui …

    -Ouais y a qu'à dire ça, camarade.

    -Décidément tu es incapable d'avoir une conversation sérieuse.

    -T'as qu'à pas m'écouter ...