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Le blog d'Ariane Beth - Page 184

  • L'air de rien (sans R)

    Ma technique est celle de l'aigle qui vole au dessus de l'agneau en ellipses de plus en plus basses.

    Quand l'agneau a l'intuition de quelque chose, quand enfin il saisit vaguement au-dessus de lui l'image de la silhouette aux ailes étendues, il n'est plus temps.

    C'est bête un agneau.

    Mais moins qu'eux.

    Avec eux c'est étonnamment facile. On a le sentiment qu'ils n'attendent que ça. Qu'on les manipule, qu'on les abuse, qu'on balance les plus débiles des stupidités.

    Eux l'image de l'aigle menaçant ? « Waouh ! Juste un peu plus bas, à côté de ma tête, et je me fais un selfie génial ! »

    Mais moi, même face à une imbécillité aussi assumée, je fais plutôt dans la finesse, le subtil. C'est plus mon style. J'instille à toutes petites doses, de l'homéopathie quoi.

    Enfin pas exactement, vu que l'homéopathie en fait l'idée à ce qu'on m'a dit c'est le boost des défenses du métabolisme. Le malade en autonomie de soin comme les élèves en autonomie dans la salle d'étude quand manquent les pions.

    Sauf que voilà s'il y a un mot pas adapté ici c'est bien « autonomie ».

    En fait ils sont exactement les moutons du mec bien connu. D'où la mention de l'aigle avec son agneau, vous suivez ?

    Le plus piquant, c'est que moins ils sont autonomes plus ils ont le sentiment d'une indépendance. Étonnant, non ? Ils suivent, mais ils se pensent dans un chemin unique, un chemin à eux seuls.

    J'avoue ça m'amuse.

    Évidemment il me faut de la technique, de la psychologie. Mais une fois que vous avez la typologie des moutons (y a cinq ou six styles maxi) c'est un jeu d'enfant.

    Et je joue.

     

  • Pas faux-cul (sans Q)

    - Non mais tu vois moi je suis cash. Je dis les choses. Alors ça plaît pas toujours …

    - Oui là je peux te dire Cunégonde elle a apprécié moyen.

    - Elle m'a cherché faut dire …

    - Elle t'a rien cherché du tout, c'est toi tu te racontes des histoires.

    - C'est ça tu vas me traiter de parano bientôt.

    - Ben en fait … je dirais …

    - Tu dirais ?

    - Honnêtement y a un peu de ça. T'es pas carrément parano mais disons t'as tendance à suspecter les gens, à leur prêter de mauvaises intentions à ton égard.

    - Tu me déçois, je te prenais pour un ami …

    - Justement je suis ton ami c'est pour ça : je te le dis pour t'aider.

    - Si c'était si vrai les autres aussi me le diraient, non ?

    - Les autres ils osent pas.

    - Ils osent pas ??

    - Ben non ils osent pas : vu ta réaction à la moindre petite contestation de ton point de vue, à la plus minime mise en cause de ton comportement, au plus léger doute émis …

    - J'y crois pas ! … Alors là je tombe de haut. Vous, mes meilleurs potes, vous complotez dans mon dos.

    - On complote pas, on se fait part de nos impressions. Mais peu importe, c'est pas si important, c'est histoire de dire …

    - Ah oui j'imagine, histoire de dire c'est votre truc en fait, la médisance, le débinage. Vous passez votre temps à me débiner entre vous. Vous devez bien rigoler de moi ...

    - Mais pas du tout ! T'es pas au centre de toutes les conversations, rassure-toi. Juste t'as amené le sujet, alors je te dis : oui franchement on te trouve un peu parano. Voilà. C'est tout. Tu as dit je parle cash, ben moi aussi je parle cash. Ça devrait te plaire.

     

     

  • Bien napper (sans P)

    Ingrédients.

    Gâteau : trois gros œufs ; deux cent cinquante grammes de farine ; levure ; cent grammes de sucre ; cent grammes de beurre qu'on aura laissé ramollir.

    Glaçage : cent grammes de chocolat ; cent grammes de crème fraîche.

    Décoration : fruits confits de différentes couleurs.

     

    Mettre les blancs dans une terrine, les jaunes dans une autre.

    Battre les jaunes en omelette avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

    Y ajouter le beurre ramolli et bien amalgamer.

    Ajouter la farine, cuillère à cuillère, le mélange doit être totalement lisse.

    Battre les blancs en neige ferme avec la levure, les introduire cuillère à cuillère dans le mélange.

     

    Beurrer et chemiser un moule à cake, y verser le contenu de la terrine. Enfourner et laisser cuire doucement à chaleur moyenne environ quarante cinq minutes.

     

    Durant la cuisson, faire fondre le chocolat à feu très doux, y dissoudre lentement la crème sans cesser de tourner le mélange.

    Émincer les fruits confits en lamelles fines.

     

    Quand le gâteau est cuit, laisser refroidir avant de le tartiner généreusement avec la crème au chocolat.

     

    Finir en dessinant, avec les lamelles de fruits confits, des motifs colorés selon votre imagination.

     

    Il ne vous reste qu'à déguster. 

    Et vive la gourmandise !