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Le blog d'Ariane Beth - Page 321

  • Questions théorhétoriques

    Dieu existe-t-elle ? (Paris 6°, 2016)

     

    Voilà un tag qui adopte une conception monothéiste anthropomorphique bien trop restrictive.

    Car on pourrait aussi bien demander si dieu est (ou pas) crocodile, putois, araignée, colombe ? (pomme pêche poire abricot, carotte bâton petit pois, soleil lune étoiles, chutes du Niagara Kilimandjaro) (etc.)

    Ou encore atome plutôt qu'homme ?

    Bref pour qui tient à se poser ce genre de question, autant aller voir du côté de Spinoza (deus sive natura tout ça)

    (mais je me demande si je vous l'ai pas déjà dit) (non ? Ah bon ça me rassure j'avais peur de radoter).

    Mais soit revenons à l'anthropomorphisme. Qui implique la question du sexe. Quid du supposé sexe d'un supposé divin ?

    D'un divin sexe si vous préférez (quoique non, évitons, ça fait trop genre le divin marquis) (ou rites priapiques) (bref du potentiellement glauque). En fait si nous pouvons affirmer une chose, c'est que le sexe de Dieu est un truc difficile à trancher.

    Quoique. Depuis les siècles des siècles l'iconographie chrétienne s'est fait sa religion sur la question. Déjà Dieu existe puisqu'on le peint, le sculpte. Mais voilà : pas la peint (la sculpte).

    Il est toujours masculin, et généralement ses anges aussi. Voyez ce que je veux dire ? Le vieux barbu entouré d'essaims de gamins impubères ...

    « Ah M'en parlez pas, Je peux plus Me voir en peinture ! Ainsi Je vous le dis : par Moi-Même (béni sois-Je), louée soit cette tagueureuse mystico-féministe pour sa profession de doute paritaire. Salut et fratersororité ! »

    Au fait à propos puisqu'on en parle : et si, à la place des complications de l'écriture inclusive, on adoptait bêtement un système alternatif ?

    Comme dans les villes polluées roulent en alternance plaques paires ou impaires.

    Prenons en exemple le groupe mixte (quoique non paritaire) qui couve le dico afin de pondre régulièrement de nouveaux mots en jetant les vieux (mais non pas eux).

    Une semaine on dirait dudit groupe les académiciens sont tombés d'accord pour réduire le sexisme linguistique.

    Et la semaine suivante les immortelles se sont élevées contre le sexisme linguistique.

    Quoique. Aussi bien y en a qui choisiraient de se taire une semaine sur deux.

     

     

     

     

     

     

  • Ecriture inclusive

    Serrons-nous les coudes au lieu de se casser les couilles (Niort, 2007)

     

    J'aimerais que le capital tombe avant mes seins (Paris 20°, 2016)

     

    J'admets sans démonstration que la première phrase est d'un tagueur, et la seconde d'une tagueureuse (néanmoins assez désabusée).

    Ces scripteurs formeraient un couple bien assorti, unis qu'ils sont dans le militantisme anti-capitaliste et la réprobation de la loi de la jungle.

    En outre, ils savent combiner la réflexion politique abstraite et la prise en compte du corps.

    Genre Sartre Beauvoir, quoi.

    Nul doute que la grande Simone eût reconnu volontiers pour sa fille cette Mademoiselle de Paris-Vingt.

    Bon OK on m'alléguera qu'en revanche JP n'aurait pas commis le zeugma syntaxique affiché ici par Monsieur de Niort.

    Vous savez quoi ? Il aurait eu bien tort.

    Ce parallèle entre le nous inclusif et l'impersonnel n'est-il pas parlant ?

    Et doublement parlant. 

    Non content d'exhorter à la solidarité l'ensemble des êtres humains, il fait entendre l'absurdité de la confusion entre violence et virilité.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Sous la dictée la marge (2)

    Sovons les fotes (Niort, 2006).

     

    Autant m'agace l'injonction précédente, autant me touche cette supplique.

    J'y lis le cri du cœur d'un collégien en souffrance

    (mais va savoir) (aussi bien c'est un linguiste aussi)

    (mais si c'en est un, il est plus conséquent que le précédent) (qui aurait écrit sauvons les fotes ou sovons les fautes).

    Appel au secours ou pas, ce tag s'inscrit en faux contre l'utilisation ravageuse du mot faute.

    On ne dénoncera jamais assez les dégâts causés en pédagogie par ce terme moral aux connotations culpabilisantes.

    Dans l'apprentissage il n'y a pas de fautes (sauf poignarder son prof ou harceler son petit camarade et vice versa on est d'accord), il n'y a que des erreurs.

    Que leur analyse rendra utiles au progrès visé.

    Comment apprendre, sinon par essais et erreurs successifs ?

     

    Bref révolutionnons l'ortografe ou pas, elle vivra sa vie de toutes façons.

    Mais pour qu'il fasse de même, il faut gracier l'élève présumé fautif : errare humanum est.

    Tiens ça me fait penser : tant qu'on y est soyons fous et Ressuscitons les langues mortes !

    Fou mais fun, non ?

    Ouais ! Faisons-leur du bouche à oreilles !

    Et du bouche à bouche !

    Ouais ! « Souffrez que pour l'amour du grec je vous embrasse » !