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Le blog d'Ariane Beth - Page 94

  • Notre humaine relation aux choses

    « n°246 : Mathématiques.

    Nous voulons introduire la subtilité et la rigueur des mathématiques dans toutes les sciences, pour autant que cela est possible, non pas parce que nous croyons que nous connaîtrons les choses de cette manière, mais au contraire pour établir par là notre humaine relation aux choses. Les mathématiques ne sont que le moyen de la connaissance universelle et ultime de l'homme. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    En effet même dans l'objectivité apparemment maximale de certaines sciences, comme les mathématiques, il se fait toujours, aussi, un travail d'approfondissement subjectif (parfois conscient, parfois non).

    Et réciproquement : même dans les disciplines centrées sur la connaissance de l'homme, l'établissement de notre humaine relation aux choses a tout à gagner à s'inspirer de la subtilité et la rigueur mathématiques. Les sciences sociales le savent depuis leur origine.

    La philosophie depuis moins longtemps, qui a dû attendre Spinoza, Nietzsche, Marx, sinon pour le comprendre, du moins pour en tirer toutes les conséquences méthodologiques.

     

  • Partager quelques secrets

    « n°240 : Sur la mer.

    Je ne me construirais pas de maison (et c'est même une condition de mon bonheur que de ne pas être propriétaire !). Mais si je le devais, je la construirais, tels certains Romains, jusque dans la mer, – j'aimerais partager quelques secrets avec ce beau monstre. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    « Homme libre, toujours tu chériras la mer » …

    Ces deux-là ont de toute évidence partagé le même secret, un « secret douloureux qui (les) faisait languir ».

    Le secret murmuré dans le coquillage que l'on pose sur son oreille. Enfant on y entend le ressac de la mer, et puis on apprend que ce n'est que le battement de son sang. Alors on est déçu.

    Jusqu'au moment où l'on comprend que c'est, si l'on veut, la même chose.

     

    (Et sinon ça n'intéresse personne mais je le dis quand même : moi aussi je trouve que c'est une condition de mon bonheur que de ne pas être propriétaire).

     

  • Un ciel chargé

    « n°239 : Le triste.

    Il suffit d'un unique homme triste pour répandre une morosité permanente et un ciel chargé sur une famille entière ; et il faut un miracle pour que cet unique individu n'existe pas ! – Le bonheur est loin d'être une maladie aussi contagieuse, – d'où cela vient-il ? »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    C'est vrai, ça : d'où cela vient-il ? Comme dirait un certain amateur d'huîtres* : c'est la question.

     

     

    *cf la note mon prince Hamlet (6 mai) sur Amour et misanthropie.