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  • Cruciverbiste (23) Au pied de la lettre

    Valise pour le motel. Solution : mot.

    Motel est la contraction des deux mots motor et hotel. Un procédé créant le mot-valise.

    Dont voici la définition par Robert :

    « 1956. De l'anglais portmanteau word créé par Lewis Carroll.

    Mot composé de morceaux non signifiants de deux ou plusieurs mots (ex.motel, cultivar, progiciel). »

     

    On en apprend tous les jours avec Robert (faut dire qu'il a un bon bagage).

    L'âge de ce mot déjà : je ne le croyais pas si vieux, il l'est presque autant que moi … Poor thing, dirait Lewis Carroll.

    Deuxièmement Lewis Carroll. Je n'aurais pas deviné, j'aurais plutôt attribué le terme à l'oulipo. Sauf si l'on m'avait proposé un QCM du genre

    Le mot mot-valise a été inventé par :

    a)Le Père Lachaise

    b)Lucky-Luke

    c)Homère

    d)Lewis Carroll

    « Voyons voyons réfléchissons (me serais-je dit). Le Père Lachaise, non. Lui aurait pensé à  vers-mot, et de là à mot-chenilles-processionnaires. Lucky Luke non plus. Lui il aurait pensé mot-malle-poste-de-diligence (mais pas facile à dire plus vite que son ombre). Homère : ben non. Il aurait appelé ça : mot-cheval-de-Troie, quoi d'autre ?

    Bon alors, ça ne peut être que Lewis Carroll » (aurais-je logiquement conclu).

     

    Enfin cette définition m'a appris le mot cultivar. Bon, il n'est pas d'un immense apport sémantique à vrai dire. À supposer qu'il y ait des locuteurs pour l'employer.

    Parce que Robert certes est plus fiable qu'un influenceur de résasociaux, mais de là à prendre tout ce qu'il dit au pied de la lettre ...

     

    Enchaînement tout trouvé pour la définition suivante : domine le naïf (5 lettres).

     

  • Cruciverbiste (22) Avec des cathédrales pour uniques montagnes

     

    Chou de Bruxelles. Solution : mannekenpis.

    Je me souviens que nous avions mis un peu de temps à le repérer, étonnés que ce soit un si petit bonhomme, comme on s'étonne des dimensions somme toute modestes du cadre où s'inscrit le sourire de la Joconde.

    Un petit chou le Mannekenpis, oui, un angelot déluré. Semblable à ceux de beaucoup de tableaux où leur attitude désinvolte semble moquer gentiment le pesant sérieux d'un saint ou d'une Vierge.

    Voir des tableaux, précisément, c'était le but de notre voyage vers la peinture flamande. Commencé à Amsterdam, pour le musée Van Gogh et le Rijksmuseum, poursuivi à Bruges, Gand, Anvers, et enfin Bruxelles. Je n'entreprends pas de raconter tous les éblouissements auxquels il donna lieu.

    Parfois attendus, devant les chefs d'œuvre maintes fois contemplés en reproduction. Mais souvent la merveilleuse sensation d'avoir le souffle coupé par l'irruption de la beauté, cette émotion qui littéralement vous prend à la gorge, je l'ai éprouvée par surprise.

    Ainsi, jusqu'alors je n'avais guère été attirée par les natures mortes : un portrait, un paysage, une scène de genre, me paraissaient tellement plus parlants. Mais là, dans ces musées, devant d'innombrables toiles aux motifs mille fois répétés, j'ai découvert, fascinée, l'intensité de présence, l'évidence, qui peut émaner de ces « vies silencieuses ».

     

    Poursuivons le voyage à travers mots (gros indice) avec : valise pour le motel (3 lettres).

     

  • Cruciverbiste (21) Un Jules pépère

    On a prisé son commissaire. Réponse : Simenon.

    Grande astuce des verbicrucistes, jouer sur la polysémie : le commissaire priseur prise, comme on prise Simenon dont le héros commissaire, lui, ne prise pas, mais fume la pipe. (Haha hein?)

    Pourquoi la pipe au fait ? Simenon a voulu de toute évidence démarquer son héros des personnages du polar américain, toujours clope au bec et whisky à la main. Camper face au romanesque Marlowe un Jules Maigret pépère, qui se pose à la table d'un café de province profonde pour fumer sa pipe, et siroter son verre de bière. Mais n'en est pas moins un génie de perspicacité.

    La pipe de Maigret, on peut y voir aussi, pourquoi pas, une allusion à Magritte, genre « ceci n'est pas un policier de roman ». Tiens je m'aperçois que leurs noms (hasard total évidemment, mais c'est rigolo) sont des anagrammes, à une lettre près.

    Et du T au thé, nous voici devant une autre figure du polar, la grande Agatha Christie, avec son impeccable Hercule Poirot.

    Simenon, Magritte, Poirot ...

     

    Du coup la suite s'impose : chou de Bruxelles (11 lettres).