Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Ariane Beth - Page 99

  • Simple

    « n°189 : Le penseur.

    C'est un penseur : cela signifie qu'il est expert dans l'art de considérer les choses comme plus simples qu'elles ne sont. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Ironique ou pas ?

    En tous cas pour ma part m'aident à penser ceux qui, souvent parce qu'ils me font faire un pas de côté, m'ouvrent le champ nécessaire, les perspectives (cf note du 3 mai) pour discerner les grandes lignes, les liens, les logiques, invisibles de trop près.

    Donc, oui, d'une certaine manière, ceux qui simplifient les choses. 

     

  • L'extraordinaire

    « n°186 : Mauvaise conscience.

    Tout ce qu'il fait à présent est honnête et conforme au bon ordre – et pourtant cela lui donne mauvaise conscience. Car il a pour tâche l'extraordinaire. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Nul doute qu'on se donne plus de chances de tranquillité et de bonheur en ne s'attelant qu'à des tâches ordinaires. De celles que l'on peut espérer raisonnablement mener à bien sans trop de difficultés, de douleurs, de soucis. De celles qui ne risquent pas de nous confronter à l'inaccompli, source de regrets, de remords.

    Mais d'une part on n'a pas toujours le choix, il est parfois des situations hors normes qui nous convoquent à des tâches extraordinaires, tout ordinaire qu'on soit.

    Quant à Nietzsche, si quelqu'un n'était pas du genre ordinaire, c'est bien – lui.

     

  • Echo

    « n°182 : Dans la solitude.

    Quand on vit seul, on ne parle pas trop fort, on n'écrit pas trop fort non plus : car on craint la résonance vide – la critique de la nymphe Écho. – Et toutes les voix sonnent différemment dans la solitude ! »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Pas trop fort : est-ce toujours vérifié ? N'y a-t-il pas aussi des moments où la solitude porte à exagérer l'intensité de sa pensée, sinon de sa voix ?

    En revanche, qu'il en aille différemment dans la solitude ou la compagnie, c'est sûr.

    Avoir quelqu'un à qui parler, quelqu'un d'autre que la nymphe Écho, quelqu'un qui soit un véritable interlocuteur, permet d'échapper à l'inanité improductive du soliloque.

    Un interlocuteur qui est aussi un vis à vis. Ce qui permet ainsi, de la même façon qu'on échappe à la résonance vide, d'échapper au reflet vide, à la fascination de Narcisse.