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  • Si c'était un paysage ?

    Je vois bien une eau pure jaillissant dans une haute vallée, d'abord petit filet traçant son chemin dans l'herbe, puis très vite, torrent puissant dévalant les pentes rocailleuses. De mon personnage en effet sort (je ne dis pas sourd parce que vraiment ce serait trop contradictoire) une création qui est comme une eau vive, limpide, irisée de lumière. Dans cette eau il est si bon de se plonger pour sentir la vie vous imprégner. Sa création en effet, en ses multiples formes, je la ressens comme une eau de jouvence qui vous régénère corps et âme.

     

    Euh bon voilà que je deviens hyper-lyrique. « Oui oui une eau peut être, mais on dirait bien qu'elle n'a pas bu que de l'eau » direz-vous. A cela je répondrai que mon personnage en effet ne buvait pas que de l'eau, du moins c'est ce qu'on dit. Mais je gage que, bosseur comme il était, quand il avait un travail à terminer, il ne risquait pas de s'obscurcir les idées avec un alcool quelconque. Ce que je crois, c'est qu'à ses moments-là, sa création suffisait à le griser, comme elle peut nous griser aussi. D'où cette légère ivresse dans mes propos ...

     

    Si c'était un moyen de transport ?

     

    Une citation suffira :

    Sur le chérubin il s'envola ; il plana surles ailes du vent.

    (Psaume 18, verset 11).

     

    Si c'était un chiffre ?

     

    Le chiffre trois. Sans commentaires, il est inutile je pense que je m'étende davantage, vu que vous avez déjà trouvé depuis un bon moment. Et de fait, on peut toujours dire trois, car c'est un chiffre qui marche pour plein de choses : dialectique hégélienne, trinité chrétienne, triangle oedipien, personnages mythologiques style Grâces ou Moires ...

     

    Bref vous avez deviné mon personnage. Et de toute façon vous aurez la clé la prochaine fois, en même temps que « si c'était un instrument de musique » qui s'imposera bien évidemment comme final, Dieu me pointdorguise.

     

     

     

     

     

     

  • Si c'était une station de métro ?

    Ben oui, ce n'est pas parce que ce sont les vacances qu'il faut oublier le quotidien et ses contingences aussi austères et grises soient-elles. D'ailleurs peut être n'êtes-vous pas en vacances, ou alors comme moi n'êtes-vous jamais vraiment au travail, ce qui revient au même.

     

    Quoique. Métro égale-t-il toujours grise lassitude et morne répétitivité ? Que nenni, d'aucune candidate à la mairie de Paris y découvrit naguère de purs moments de grâce. De trois choses l'une. Ou bien :

    1° elle sortait d'un stage intensif de fumage de moquette chez les Bisounours

    2° elle avait rencontré, l'unique fois où elle se risqua dans le métro, certain chérubin de ma connaissance qui, au moment de les quitter, salue les autres voyageurs en agitant sa menotte, non sans les avoir gratifiés de nombreux sourires pendant le trajet

    3° elle se foutait de la gueule des électeurs qui le lui ont bien rendu

     

    Mais soyons honnêtes, il faut dire à sa décharge qu'une campagne électorale est propice à dire n'importe quoi et de préférence des conneries. A condition bien sûr qu'il vous en coûte un max de fric pour vous faire souffler lesdites conneries, que pourtant, Dieu me bygmalionise, vous auriez pu trouver tout seul.

     

    Mais je m'égare. Pas Gare de l'Est ni du Nord, ni Gare de Lyon. Pour la station de métro, j'y reviens. Certes mon personnage voyagea beaucoup, seulement ce ne fut jamais en train, et pour cause (indices …).

     

    Nous ne retiendrons pas non plus Père-Lachaise, car mon personnage n'y est pas. Un rapide raisonnement vous laisse donc l'alternative suivante : ou bien il n'est pas mort, ou bien il est enterré ailleurs. Quoique. Vous avez aussi d'autres hypothèses possibles. Ou bien il n'est pas un personnage réel, et par conséquent ne sera jamais mort. Ou bien, réel ou imaginaire, il est à jamais vivant. Cependant je dois à la vérité de dire qu'il y aurait un argument pour la station Père Lachaise, car si mon personnage est immortel il le doit entre autres à un insurpassable Requiem.

     

    Invalides ou Champ de Mars, on oublie. Non seulement pour ne pas s'attrister à l'évocation des tueries en cours, mais surtout parce qu'à la gloire militaire, mon personnage préféra toujours le désir amoureux et ses papillonnages.

    Bref pour la station de métro je vous laisse opter, en fonction de votre trajet, pour Bel-Air ou Danube.

     

    Et là côté indices on a quasiment fait le plein.

     

     

     

  • Si c'était un arbre ?

    Ce serait un pin, plus exactement un bosquet de pins.

    Mais quelle variété de pin allons-nous choisir ? Car sans me vanter, elles sont nombreuses. Pin parasol, maritime, sylvestre, pin des Landes ou pin d'Alep …

     

    Une certitude, on va éviter Alep (et les alentours) dans les circonstances actuelles. Car, Dieu me garde, je n'ai pas pour ambition de devenir cible de sniper, ni même, Dieu me désarme, sniper moi-même. En outre du strict point de vue de notre jeu, ce serait vous induire en erreur, car l'ambiance d'Alep est tout sauf raccord avec celle que j'associe à mon personnage, et que je qualifierais de tourbillon de vie.

     

    Quant au pin des Landes, il est un peu trop haut et raide pour faire l'affaire. Le pin sylvestre a quelque chose de trop modeste pour convenir tout à fait à mon personnage. Lequel ne brillait pas par sa modestie, et c'est bien normal : je ne vois pas pourquoi il se serait cassé à essayer de briller par modestie, alors qu'il brillait si naturellement de tout l'éclat de son génie.

     

    En fait je penche sans balancer pour le pin parasol, le plus esthétique de tous avec ses courbes cézaniennes. D'où deux indices :

    1° mon personnage a un rapport certain avec l'esthétique

    2° ce n'est pas Cézanne.

    Ou alors il faudrait que je fasse dans l'astuce subtile & psychologique. Style le truc de la lettre volée dans la nouvelle d'Edgard Poe, que tout le monde cherche dans tous les recoins alors qu'elle est là, posée en évidence sur la table.

     

    Un autre indice, absolument décisif celui-ci : le bosquet de pins auquel je pense, il faut l'imaginer de nuit, par une belle et douce nuit d'été, propice aux quiproquos et aux rendez-vous amoureux. En fait ça fait beaucoup d'indices en un. De quoi commencer à se faire une petite idée du personnage.

    Allez donc y méditer en faisant votre sieste sous les pins, dans le chant des cigales … Du moins si cet été pourri vous en laisse le loisir.