« n°59 : La plume griffonne
La plume griffonne : quel enfer !
Suis-je condamné à griffonner ? –
Et ainsi je saisis hardiment l'encrier
Et écris à grands flots d'encre.
Que cela coule bien, si plein, si vaste !
Que tout me réussit, quoi que je fasse !
Sans doute, l'écriture manque de clarté –
Quelle importance ? Qui donc lit ce que j'écris ? »
(Friedrich Nietzsche. Le Gai Savoir. Prélude en rimes allemandes)
Je saisis hardiment l'encrier et écris à grands flots d'encre : Nietzsche est vraiment un sacré poète, en plus de tout le reste.
Cependant quand on lit ça on se dit que pouvoir taper son texte à l'ordi, ça lui aurait bien simplifié la vie.
Mais avait-il – envie de se simplifier la vie ?
(Eh oui Friedrich, moi aussi je sais le faire, le coup du tiret*) (j'avais pensé oser : avait-il – envie de se – simplifier la – vie) (mais j'ai trouvé un peu too much).
*cf note du 6 mars Entre rochers et ronces